La "marche russe" est incompatible avec l'idée de l'unité du pays (Berl Lazar)

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MOSCOU, 3 novembre - RIA Novosti. Le grand rabbin de Russie Berl Lazar estime que la "marche russe" est incompatible avec l'idée de l'unité des peuples du pays.

"Si la Géorgie est aux Géorgiens, l'Ukraine aux Ukrainiens, etc., cela entraînera la division du monde. Il en est de même pour le mot d'ordre "La Russie aux Russes". C'est dangereux non seulement pour la Russie, mais aussi pour tous les peuples", met en garde Berl Lazar.

Quant à la question de l'importance de la Journée de l'unité nationale pour surmonter la discorde et la xénophobie, le rabbin a souligné : tout dépend de l'idéologie de cette fête.

"Si les gens occupent cette journée à accomplir de bonnes actions, on peut espérer que la Russie sera un pays plus uni", a-t-il dit.

Dans la Russie multiethnique et multiconfessionnelle, les peuples doivent aspirer à la compréhension mutuelle et au bon voisinage, et non pas à l'hostilité. "Nous devons mieux nous comprendre et nous aider les uns les autres", a invité le rabbin.

Il a souhaité à tous les Russes que la Journée de l'unité nationale soit une fête traditionnelle consacrée aux "bonnes oeuvres".

"Il faut que la fête soit à l'origine d'une tradition, par exemple, l'aide aux pauvres ou aux voisins", estime Berl Lazar.

Malheureusement, de nombreuses personnes ne connaissent même pas leurs voisins et ne s'en préoccupent pas, a-t-il ajouté.

Les gens ne peuvent vivre dans la paix et la prospérité qu'en s'entraidant.

Dans son message adressé aux Russes à l'occasion de la Journée de l'unité nationale, Berl Lazar a rappelé que les Juifs avaient vécu, durant deux millénaires, parmi d'autres peuples et ont souvent été victimes des persécutions et des pogroms. "Cela nous a appris à comprendre que le bien-être de chacun de nous dépend de nos bons rapports avec nos voisins".

On assiste aujourd'hui dans tous les pays développés à une recrudescence de la xénophobie, du nationalisme agressif et de l'extrémisme social, lit-on dans le message. Il suffit de se souvenir des violences en France et des récents troubles en Hongrie.

"En Russie, Dieu merci, les violences ne sont pas aussi massives, mais des signaux alarmants sont aussi nombreux, par exemple, les événements de Kondopoga. Pratiquement chaque semaine, nous apprenons que des temples ou des cimetières ont été profanés: n'est-ce pas une manifestation de xénophobie agressive?" se demande Berl Lazar.

Dieu veut que les enfants vivent en paix, qu'ils se respectent mutuellement, qu'ils s'entraident et recherchent ensemble des solutions aux problèmes qui surgissent, a résumé le grand rabbin de Russie.

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