Pas de politique dans l'affaire Khodorkovski-Lebedev (parquet)

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Le Parquet général russe a réaffirmé vendredi que l'affaire intentée contre l'ex-patron du groupe pétrolier Ioukos, Mikhaïl Khodorkovski, et son associé Platon Lebedev était "purement criminelle".
MOSCOU, 9 février - RIA Novosti. Le Parquet général russe a réaffirmé vendredi que l'affaire intentée contre l'ex-patron du groupe pétrolier Ioukos, Mikhaïl Khodorkovski, et son associé Platon Lebedev était "purement criminelle".

"Cette affaire est dépourvue de toute politique, elle est purement criminelle", a indiqué la porte-parole du Parquet général, Marina Gridneva, lors d'un point de presse à Moscou.

Le Parquet général accuse Mikhaïl Khodorkovski et Platon Lebedev d'avoir blanchi 450 milliards de roubles (17 milliards de dollars au taux de change actuel) et 7,5 milliards de dollars entre 1998 et 2004. Il leur impute également d'avoir détourné des actions appartenant à l'Etat, d'avoir volé du pétrole et d'avoir blanchi les recettes issues de sa vente.

En novembre 1998, selon les enquêteurs, Mikhaïl Khodorkovski, Platon Lebedev et plusieurs autres complices se sont appropriés, par la fraude et l'usage de faux, d'actions de plusieurs filiales de la compagnie pétrolière VNK en causant un important préjudice à l'Etat. Pour dissimuler le vol et donner une apparence légale à l'acquisition des titres, ils ont inscrit ces derniers sur le bilan de plusieurs sociétés offshore étrangères.

Entre 1998 et 2003, toujours selon le Parquet général, Mikhaïl Khodorkovski et Platon Lebedev ont volé du pétrole des sociétés Samaraneftegaz, Yuganskneftegaz et Tomskneft pour un montant de plus de 850 milliards de roubles (23 milliards de dollars au taux de change actuel). Ils ont ensuite vendu le pétrole, en le passant pour "un liquide de forage", à des sociétés écrans qui l'ont revendu trois à quatre fois plus cher aux consommateurs finals.

Mikhaïl Khodorkovski et Platon Lebedev, déjà condamnés chacun à huit ans de prison pour escroquerie et évasion fiscale à grande échelle, purgeaient leurs peines respectivement à Krasnokamensk (région de Tchita, Sibérie orientale) et à Kharp (district autonome des Iamalo-Nenets, Sibérie occidentale). La justice russe les a placés en garde à vue à Tchita pour toute la durée de la nouvelle enquête.

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