Si en 2001, 67% des Russes considéraient la Chine comme un pays ami et seulement 18% comme un Etat non amical vis-à-vis de la Russie, en 2006, ils étaient déjà 48% et 30% respectivement. Le dernier sondage réalisé par la fondation a montré que la part de ceux qui pensent que la Chine est un pays ami n'avait pas changé (49%), et que le pourcentage de ceux qui la qualifient de pays non amical avait même un peu diminué (25%).
Aujourd'hui, 39% des Russes estiment que le renforcement de la Chine menace les intérêts de la Russie, mais 37% ne sont pas d'accord avec cette assertion. Il y a un an, le rapport était presque le même: 41% et 36% respectivement.
Cependant, il convient de souligner que 49% des personnes interrogées sont préoccupées par le récent essai du missile balistique chinois, qui a frappé un satellite spatial (39% ont indiqué que ce problème ne les préoccupait pas). Le fait que dans un tel contexte, le nombre de ceux qui appréhendent le renforcement de la Chine a un peu diminué, permet de constater une baisse du degré d'anxiété à ce sujet dans la société.
La plupart des Russes (59%) sont persuadés que la Chine se développe plus dynamiquement que la Russie et réalise de meilleures performances. 21% des sondés ont exprimé l'avis contraire. Il y a un an, le rapport était de 67% à 18%.
Néanmoins, presque deux tiers des personnes interrogées (63%) estiment que la Russie jouit d'une plus grande influence dans le monde. Cet indice n'a pas changé depuis ces deux dernières années. Seulement 19% des Russes considèrent que la Chine est une puissance plus influente que la Russie (d'ailleurs, ce point de vue est plus souvent partagé par les personnes ayant reçu une formation supérieure et les Moscovites: 31% dans chacun des cas).
Quant à l'attitude des Russes à l'égard des Chinois, la part de ceux qui éprouvent de la sympathie pour ce peuple est deux fois plus grande que la part des Russes ayant une attitude négative (50% et 23% respectivement).
Le sondage a été réalisé les 3 et 4 février 2007 auprès de 1.500 personnes dans cent localités de 44 régions russes. La marge d'erreur statistique ne dépasse pas 3,6%.
