JO 2014: l'équipementier Lacroix souhaite parrainer la candidature de Sotchi

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L'équipementier Lacroix Luxe Sport, l'une des marques de ski mondialement connues, intéressé par la candidature de Sotchi pour les JO-2014, a annoncé la cession de ses 50% à la fondation offshore Allure contrôlée par la Russie.

L'équipementier Lacroix Luxe Sport, l'une des marques de ski mondialement connues, intéressé par la candidature de Sotchi pour les JO-2014, a annoncé lundi la cession de ses 50% à la fondation offshore Allure contrôlée par la Russie.

A la veille de la visite à Sotchi de la commission d'évaluation du Comité international olympique (CIO), les propriétaires de Lacroix, qui ont investi à l'époque dans la promotion de la station de ski de Courchevel, se disent prêts à placer environ 300 millions de dollars dans la ville de Sotchi et d'attirer ses partenaires français LVMH, Chanel et Christian Dior.

Interrogé par le quotidien russe Kommersant, le PDG France de Lacroix, Bertrand Roy, précise que la fondation Allure doit reprendre les 50% de la marque d'ici trois mois. Le propriétaire d'Allure, Dmitri Choumkov, est un juriste professionnel originaire de Saint-Pétersbourg et proche de Dmitri Medvedev, numéro deux du gouvernement russe et dauphin potentiel de Vladimir Poutine.

La transaction a pour objectif de promouvoir Sotchi en tant que station de ski alpin en prévision des JO-2014. Des négociations sont en cours avec les partenaires de Lacroix, dont le patron de LVMH Bernard Arnault, et une entente provisoire serait intervenue avec Chanel.

L'acquisition de 50% de Lacroix semble avoir été décidée en 2006. Baptisée Lacroix Allure, la dernière collection de skis Lacroix est accompagnée du slogan "Made in France. Metal from Russia" (le titane qui sert à la fabrication des skis haut de gamme valant environ 4.000 euros la paire est fourni par VSMPO-Avisma, société contrôlée par l'exportateur d'armement russe Rosoboronexport). Selon Bertrand Roy, Lacroix et Allure comptent ouvrir des filières de production en Russie - à Saint-Pétersbourg ou dans la région de Moscou - pour alimenter les marchés de la Russie, du Japon et du Proche-Orient.

Sotchi, station balnéaire russe située au bord de la mer Noire, souffre du manque de grands projets d'infrastructure dignes d'une ville organisatrice des Jeux olympiques. Des projets de Gazprom à Krasnaïa Poliana, une station de ski proche de Sotchi, on sait également très peu de choses. Après le divorce annoncé début février entre Vladimir Potanine et Mikhaïl Prokhorov, propriétaires de Norilsk Nickel, le grand projet hôtelier Roza Khoutor est également remis en question.

Que Lacroix soit capable de convaincre les fonctionnaires du CIO que Sotchi pourrait devenir un deuxième Courchevel, on le saura d'ici fin février. D'ailleurs, Bertrand Roy se dit prêt à investir dans Sotchi indépendamment de la décision du CIO. Le Français affirme faire peu de cas du scandale de Courchevel impliquant le milliardaire russe Mikhaïl Prokhorov: "Qui se souviendra de ce qui s'est passé hier? Nos investissements dans Sotchi seront étalés sur 20 à 30 ans. En Russie, il y a suffisamment de gens riches, et nos produits y sont populaires, comme les sports d'hiver en général. C'est pourquoi nous avons toutes les chances de créer une nouvelle atmosphère dans Sotchi", explique l'investisseur.

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