"Un saut vidéo" de Pierrick Sorin à Moscou

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MOSCOU, 24 février - RIA Novosti. Une exposition personnelle de Pierrick Sorin, artiste vidéaste qui vit et travaille à Nantes, intitulée "Un saut vidéo", se déroule dans la Maison centrale de l'Artiste de Moscou du 22 février au 10 mars 2007.

Au programme, 45 oeuvres de l'artiste et la projection de son court-métrage "C'était bien du coulis de tomate".

Les spectateurs russes ne croulent pas sous les informations sur l'oeuvre des artistes français de la seconde moitié du XXe siècle. Outre Christian Boltanski et Pierre Soulages, aucun des grands artistes de France n'a organisé son exposition personnelle à Moscou.

La Maison centrale de l'Artiste, l'Ambassade de France en Russie et le Centre culturel français de Moscou prévoyaient depuis longtemps d'organiser à Moscou une exposition de celui qui compte parmi les plus grands artistes contemporains français.

Pierrick Sorin a plusieurs fois représenté la France dans des manifestations artistiques internationales telles que les biennales de Sao Paolo et de Venise.

Ses oeuvres ont été présentées dans les hauts lieux de l'art contemporain: Fondation Cartier, Centre Georges Pompidou, Tate gallery de Londres, musée Guggenheim de New-York, Metropolitan Museum of photography de Tokyo...

L'oeuvre de Pierrick Sorin s'inscrit dans la tradition européenne remontant au dadaïsme et au mouvement Fluxus. En Russie, l'art contemporain est représenté notamment par Avdei Ter-Oganian et Sinié Nossy ("Les Nez Bleus"). La tradition à laquelle sont attachés ces artistes met en avant la personnalité d'un auteur moqueur, qui n'a pas peur d'apparaître ridicule à son tour. A la différence de l'art américain, concentré autour d'un artiste-star, cette tradition met en valeur un artiste marginal et malchanceux qui ne cesse de faire fiasco. Mais parallèlement, cet anti-héros révèle d'importants aspects de l'actuelle situation socio-culturelle.

Véritable journal intime dans lequel s'exprime un désoeuvrement propre à sa génération, l'oeuvre de Pierrick Sorin est truffée de jeux visuels (hologrammes, jeux de miroirs) grâce à une technologie de plus en plus présente et pointue. Critique acerbe de ce qui l'entoure, le vidéaste brocarde sans limite les travers de la société, parodiant un journal télévisé ou critiquant les institutions culturelles.

Pierrick Sorin adore les "grosses farces" et pense que la magie du cinéma existe déjà dans les films muets. Il crée en particulier des petits "théâtres optiques", mélanges d'ingénieux bricolages et de technologies nouvelles, qui lui permettent d'apparaître comme par magie, dans l'espace, sous forme de petit hologramme et parmi des objets réels.

Article rédigé par la rédaction internet du site www.rian.ru sur la base des dépêches de l'agence RIA Novosti et à partir d'autres sources.

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