Des éléphants affamés déferlent sur le nord-est de l'Inde

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NEW DEHLI, 28 juin - RIA Novosti. Des troupeaux d'éléphants sauvages ont piétiné les champs et contraint à la fuite des centaines d'habitants de l'Etat de Tripura au nord-est de l'Inde, rapporte l'agence UNI.

Affamés, les animaux sont sortis de la forêt afin de chercher de la nourriture et ont piétiné les surfaces agricoles, les plantations de bananes, et détruit 6 maisons dans plusieurs localités au pied des montagnes du Baramura, dans une région reculée proche de la frontière avec le Bangladesh.

Plus de 160 familles de paysans ont dû prendre la fuite. Les habitants sont pour l'instant logés dans des camps provisoirement installés, il n'y a pas de victimes à déplorer, précise-t-on.

Des officiers de police et des employés du ministère de l'Environnement et des forêts se sont rendus sur les lieux pour tenter de chasser les éléphants.

Les autorités locales ont promis d'accorder aux habitants qui ont perdu leurs biens lors de l'invasion des éléphants une aide matérielle de 4.500 roupies (environ 80 euros).

"C'est un phénomène très répandu", a indiqué A.K. Prashad, spécialiste des éléphants au ministère indien de l'Environnement et des forêts.

Il a expliqué que les éléphants envahissaient les zones de peuplement au moment des moissons. Ces mammifères géants préfèrent habituellement la maigre nourriture de la forêt au riz, plus nourrissant et riche en micro-éléments.

Les éléphants sauvages vivent principalement dans les forêts du nord-est du pays, dans les Etats de Meghalaya et Assam. Mais la construction de routes, le développement urbain et l'exploitation de la forêt ces dernières années a réduit l'aire sur laquelle ils se concentrent. Selon les spécialistes, une centaine d'éléphants auraient franchi la frontière du Bangladesh, à la recherche de nourriture. 13 paysans ont été piétinés par des éléphants ces 6 derniers mois. Les autorités bangladeshies ont affirmé qu'elles tireraient sur les éléphants venus d'Inde qui détruisent les bâtiments et piétinent les gens. Les défenseurs de la nature et les autorités indiennes leur ont demandé de ne pas anéantir ces animaux affamés.

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