Dans les cafés de la ville, pas un siège libre. Ils étaient déjà réservés quelques heures avant le coup d'envoi. Et une heure avant le début du match, on avait pompé tout le benzène de Bagdad, il fallait bien prévoir le ravitaillement des groupes électrogènes pour retrouver l'image sur les écrans, en cas de coupure d'électricité.
L'équipe d'Irak est entrée sur le terrain pour son 3e match de qualification forte de 4 points, après une première victoire sur l'équipe thaïlandaise et une seconde face à l'un des grands favoris de cette coupe 2007, l'Australie. Une victoire ce soir lui garantirait une place en huitièmes de finale et serait une promesse de liesse populaire, comme ce fut le cas après la victoire sur les Australiens.
"Le football est aujourd'hui la seule chose qui nous apporte un peu de joie et qui réunit tous les Irakiens, indépendamment de leur appartenance ethnique ou confessionnelle", a déclaré au correspondant de RIA Novosti Mustapha Kerim, étudiant de l'université de Bagdad.
Chiites, Sunnites, et Kurdes étaient tous dans les rues de Bagdad après la victoire contre l'Australie, oubliant alors tous les antagonismes, s'est-il rappelé.
"J'espère que nous allons gagner contre le sultanat d'Oman. On avait oublié jusqu'au goût de la victoire, celui de la joie", a-t-il ajouté.