L'équipe de rafting de l'expédition Tomsk-Himalaya 2007 a pris toutes les mesures de sécurité nécessaires

S'abonner
NOVOSSIBIRSK, 1er octobre - RIA Novosti. L'équipe internationale de rafting de l'expédition Tomsk-Himalaya 2007, qui prévoit de descendre l'une des rivières les plus turbulentes du monde, la rivière Dudh Kosi au Népal, a pris toutes les mesures de sécurité possibles, a indiqué à RIA Novosti le responsable de l'expédition, Evgueni Kovalevski.

L'équipe, qui décollera lundi de Novossibirsk, est composée de sportifs de Tomsk, Omsk et Vladivostok, auxquels se sont joints un Néo-zélandais et un Népalais.

"J'estime que le meilleur gage de sécurité est de choisir la bonne stratégie et ne pas se laisser aller à la précipitation une fois dans la rivière. Nous allons nous engager dans cette rivière comme s'il s'agissait d'une première descente: c'est pratiquement le cas et cela est lié au fait que son cours change légèrement chaque année. Nous allons adopter un rythme d'exploration, c'est-à-dire trois ou quatre kilomètres par jour. Nous ferons 300 mètres à pied au début, puis nous les ferons en bateau, et ainsi de suite", a expliqué M. Kovalevski.

Selon lui, il n'est pas réaliste de vouloir parcourir plus de dix kilomètres par jour dans une rivière présentant de telles difficultés.

"Avoir un rythme de descente normal, c'est le plus important pour la sécurité", a souligné le responsable de l'expédition.

"Nous avons cinq équipages: trois kayaks, un catamaran et un "boublik", ce qui permet de s'assurer les uns les autres dans l'eau. Un équipage descend et tous les autres l'assurent depuis la rive", a-t-il précisé.

Il a souligné que le groupe disposait de dix postes émetteurs de radio, permettant à chaque membre de l'équipage de rester en lien permanent avec les autres. "Il est très important de comprendre qui est où. Si on venait à se retrouver en situation d'urgence, tous les membres du groupe devraient alors se dépêcher pour aller porter secours à l'équipage", a-t-il poursuivi.

"Qui plus est, en cas de problème sérieux, nous avons trois appareils de télécommunication par satellite. Cela nous permet de donner n'importe quelle nouvelle ou information en cas de difficultés", a ajouté M. Kovalevski, rappelant qu'il était déjà allé deux fois dans la région où coule cette rivière, si bien qu'il la connaît déjà bien.

"Le plus difficile, c'est le haut de la rivière, là où le dénivelé atteint 90 mètres par kilomètre. Et j'ai déjà observé toutes ces parties de la rivière. Au cours de l'ascension, nous prévoyons de faire une reconnaissance des principales portions de la rivière et d'y rester deux jours s'il le faut. C'est très important", a-t-il affirmé.

"Le ministère des Situations d'urgence de la région de Tomsk sera informé de tout ce qui nous arrive. Chacun est assuré pour un montant de 30.000 dollars. Les sept personnes de l'équipage sont assurées pour 200.000 dollars. De plus, si besoin est, nous pouvons appeler un hélicoptère de secours de Singapour", a-t-il noté.

Evgueni Kovalevski considère que l'une des causes principales du dénouement tragique de l'expédition russe partie pour descendre le fleuve Yurungkax en Chine en août dernier, faisant trois morts et un disparu, était la vitesse rapide à laquelle ils avaient descendu la rivière.

"Je pense que la principale erreur commise par ces sportifs, est la vitesse trop importante avec laquelle ils ont descendu la rivière, pas moins de 20 kilomètres par jour, ce qui signifie qu'il était impossible de faire une reconnaissance de la rivière au préalable. Une rivière inconnue, un endroit non peuplé, une haute altitude. Il fallait y aller avec un maximum de prudence", a-t-il commenté, avant de poursuivre, "quand on prévoit une descente de 300 kilomètres en 12 jours, il est impossible d'observer toute les mesures de sécurité. Je pense que cela a été leur plus grande erreur".

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала