A Moscou et à Varsovie on est persuadé que l'enquête de la catastrophe aérienne près de Smolensk sera objective

A Moscou et à Varsovie on est persuadé que l'enquête de la catastrophe aérienne près de Smolensk sera objective
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Les spécialistes russes et polonais ont reconstitué sur ordinateur le dernier vol de Toupolev-154, qui s'est écrasé le 10 avril dernier près de Smolensk. Cette simulation virtuelle et les multiples conclusions des experts dans le cadre de l'enquête en cours ne permettent pas pour le moment d'établir exactement les causes de la catastrophe. A bord de l'appareil se trouvaient le président de Pologne Lech Kaczynski, son épouse Maria, ainsi que de hauts responsables politiques et militaires polonais. Tous les 88 passagers et 8 membres d'équipage ont péri dans le crash de l'avion...

L'enquête des causes de ce drame a été ouverte immédiatement et continue encore. Bien des circonstances sont déjà élucidées, a annoncé à la conférence de presse à Moscou Tatiana Anodina, la chef du Comité d'aviation interétatique (CAI) :

La commission technique a exclu un attentat, une explosion ou incendie à bord de l'appareil, tout comme une défaillance technique au cours du vol. Les moteurs fonctionnaient jusqu'au crash de l'avion. L'aérodrome et ses équipements sont propres à accueillir des appareils de différentes classes, y compris Iakovlev-40 et Toupolev-154. L'équipage était informé à temps de la situation météo et des aérodromes de réserve par les aiguilleurs du ciel à Minsk, à Smolensk Severny, ainsi que par l'équipage de l'avion Iakovlev-40 du ministère de la Défense de Pologne, qui s'était posé à l'aérodrome de Smolensk environ une heure et demie avant la catastrophe.

D'ailleurs, l'avion du Premier ministre russe Vladimir Poutine avait atterri à Smolensk trois jours avant la tragédie, et jusqu'au 10 avril le matériel de navigation de l'aérodrome fonctionnait sans problèmes. Déjà au cours du vol de Toupolev-154 du président polonais la partie russe a plusieurs fois averti l'équipage au sujet du brouillard, de visibilité limitée et d'absence de conditions pour atterrir. Dans de tels cas c'est le commandant d'équipage qui prend la décision définitive. Au moment d'approche de l'aérodrome il ne disposait que de quelques secondes. A la conférence de presse la chef du Comité d'aviation interétatique Tatiana Anodina a annoncé que le déchiffrage de l'enregistreur de bord a permis d'établir que dans le cockpit se trouvaient des personnes qui n'étaient pas membres de l'équipage. La voix de l'une d'entre elle a été identifiée, l'autre, ou les autres, doivent encore être identifiées par la partie polonaise. La présence de ces personnes pouvait-elle ou non être à l'origine de la catastrophe ? Il faudra encore l'établir. La porte du poste de pilotage était à ce moment ouverte, ce qui constitue une violation grossière des règles de la navigation aérienne. Les boîtes noires du Toupolev-154 ont été découvertes et déchiffrées. Le Comité d'aviation interétatique est prêt à effectuer toutes les procédures indispensables et à transmettre prochainement les copies d'enregistrements à la partie polonaise. Quant aux téléphones mobiles des membres d'équipage et des passagers du Toupolev-154, ils sont déjà à la disposition des spécialistes polonais. Edmund Klich, représentant de Pologne, a pour sa part relevé que la partie polonaise n'avait aucun problème de coopération avec le Comité d'aviation interétatique. En Russie, comme en Pologne, on est persuadé que cette enquête commune sera au maximum objective.

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