Kirsan Ilioumjinov

© Photo: RIA NovostiKirsan Ilioumjinov
Kirsan Ilioumjinov - Sputnik Afrique
S'abonner
Kirsan Ilioumjinov. Le premier et l'unique président de la république de Kalmoukie avoue ouvertement qu'il est très riche. Son cas n'est pas typique des présidents de l'espace postsoviétique.

 

Kirsan Ilioumjinov. Le premier et l'unique président de la république de Kalmoukie avoue ouvertement qu'il est très riche. Son cas n'est pas typique des présidents de l'espace postsoviétique. Il pense qu'il n'y pas de mal d'être riche et qu'il faut surtout éviter les excès et les gaspillages. Aussi affirme-t-il d'avoir payé de sa poche la construction des dizaines de temples bouddhistes et d'églises orthodoxes, après quoi le Dalaï Lama lui aurait dit : « Tu t'est fait un bon karma et maintenant tu peux laisser faire les autres. Passe ton temps à te reposer et à prendre plaisir à la vie ».

Le bilan de ses cinquante années de vie impressionne. Kirsan a vu le jour au printemps 1962 à Elista, capitale de Kalmoukie. Champion d'échecs de la république à 14 ans, il termine ses études secondaires avec mention excellente, travaille comme serrurier dans une usine, fait son service militaire, puis adhère au Parti communiste de l'URSS et obtient son diplôme à l'École des relations internationales de Moscou où il se spécialise dans les études du Japon. En 1993 Ilioumjinov est déjà à la tête de plus d'ine cinquantaine de sociétés, de banques et de bourses dans les pays de la CEI et au-delà de l'ex-URSS. C'est alors également qu'il postule pour le poste du premier président de Kalmoukie et gagne la présidentielle après avoir recueilli 65% des suffrages.

Le nombre de ses amis a sensiblement diminué depuis cependant que le nombre de ses détracteurs a cru dans les mêmes proportions. Le plus souvent, le président est accusé des violations des droits de l'homme. On dit que la république s'est transformée en un véritable khanat et que cette province est l'une des plus pauvres en Russie.

Mais ce n'est pas cela qui fait sa renommée internationale. En 1998 sort de terre le Chess City en banlieue d'Elista, ensemble hôtelier initié par Ilioumjinov. Trois ans plus tôt Kirsan avait été élu président de la Fédération internationale des échecs (FIDE) en sa qualité de joueur confirmé (il a le titre de maître des échecs). Le Chess City est devenu la répétitoon générale d'un projet autrement ambitieux. Le président kalmouk rêve de faire déménager un jour le siège de la FIDE de Lausanne en Suisse dans une Cité internationale des échecs. On dit qu'elle sera construite dans l'émirat de Dubaï en forme d'échiquier avec des cases noires et blanches et aux bâtiments stylisés en pièces d'échecs. Il y aurait une multitude d'hôtels toutes catéories, de trois à sept étoiles. Si les calculs d'Ilioumjinov sont exacts, la cité pourra accueillir tous les ans des dizaines de millions d'adeptes de ce jeu ancien. Des centaines de millions de joueurs de par le monde pourront prendre part aux tournois grâce aux écrans électroniques interactifs en régime de visioconférence.

Ilioumjinov a l'intention de mener personnellement la plus grande part des négociations sur la construction de la cité du moment qu'il maîtrise plusieurs langues dont l'anglais, le japonais, le coréen, le mongol et le chinois.

Les gens qui conaissent bien le président disent que la philosophie bouddhiste imprègne tous ses actes. S'il ne remarque pas ses ennemis, il rompt tout aussi facilement avec ses amis.
Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала