L'art moderne : l'expérience française pour la Russie

L'art moderne : l'expérience française pour la Russie
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Traditionnellement, le mois d'août est une saison morte dans la vie culturelle. Cependant c'est en


Traditionnellement, le mois d'août est une saison morte dans la vie culturelle. Cependant c'est en août que débute l'un des projets de l'année croisée Russie France, l'exposition « Ce que fait l'art, ce qui fait l'art » organisée par le Centre national d'art moderne et le centre « Vinzavod ». La Voix de la Russie vous parle de ce projet.

Dans le cadre de l'année croisée, certains artistes français s'exposent non seulement à Moscou mais aussi en province, alors que Claude Levêque refait son installation de 2004 « Ligne Blache » à Nijni Novgorod. Léonid Bajenov, directeur artistique du Centre national d'art moderne, a raconté qu'il ne s'agit pas d'un simple échange d'objets d'art entre la France et la Russie. C'est la politique culturelle française qui a déterminé le développement régional du Centre.

L'expérience française est déterminante pour la stratégie du Centre nationale d'art moderne. En fait, notre réseau est construit sur le modèle français. Le réseau d'art moderne est bien développé en France. La culture française est assez proche de la culture russe. C'est le même modèle impérial sauf qu'au centre il y a Paris. Mais en France c'était vrai il y 30 ans alors qu'en Russie on est en train d'essayer de surmonter ce problème culturel et de construire un système de musées fédéraux partout en Russie. On espère d'inaugurer notre cinquième filiale au Caucase du Nord avant la fin d'année.

En Russie la réorganisation du système culturel s'opère beaucoup plus lentement et de façon plus hésitante qu'en France. Lorsqu'il y a plusieurs dizaines d'années la France s'est rendue compte que l'initiative culturelle se concentre outre-Manche et outre-Atlantique, elle a fait des progrès remarquables. Je parle du Centre Georges Pompidou, du réseau de centres d'art moderne, de l'achat centralisé d'œuvres et, bien sûr, de la présence française sur tous les forums d'art moderne à travers le monde. On a encore beaucoup à apprendre. Le fait que le ministre russe de la culture, Alexandre Avdeev, était l'ambassadeur de Russie en France, facilitera les choses. Malgré nos progrès, beaucoup reste à faire ; on a des idées, des projets dans lesquels on vise l'expérience française.

Le développement du réseau régional de musées d'art moderne, ce n'est pas seulement la vulgarisation de l'art moderne dans la province russe, mais aussi l'inclusion du pays dans l'espace culturel mondial qui ne cesse de s'élargir. L'année France Russie 2010 donne la possibilité de trouver le financement pour réaliser de divers projets. « J'espère que cette année on n'entendra pas de gémissements provoqués par des malentendus, qu'on ne se justifiera pas par la crise économique mais qu'on aura un vrai échange culturel qui contribuera à la meilleure perception de l'art moderne européen de qualité, au moins en Russie » a ajouté le directeur artistique du Centre national d'art moderne.

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