AF 447: les dernières conversations de l’équipe avant le crash

AF 447: les dernières conversations de l’équipe avant le crash
AF 447: les dernières conversations de l’équipe avant le crash - Sputnik Afrique
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Les conversations des pilotes et du commandant de bord du vol AF 447 Rio de Janeiro-Paris quelques minutes avant le crash dans l’Atlantique, ont été traduites en russe pour être publiées sur le site internet NEWSru.com. Le drame du 1er juillet 2009 a emporté 228 vies.

Jusqu’ici les conversations du commandant Marc Dubois et des pilotes David Robert et Pierre Cédric Bonin n’ont été révélées au public que par bribes. Le Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) n’a pas révélé l’intégralité des conversations en respectant le deuil des familles des pilotes.

La personne qui l’a fait c’est Jean-Pierre Otelli. Ce pilote expérimenté vient de publier un livre intitulé «Crash Rio-Paris», dans lequel il affirme que l’incompétence et la panique sont à l’origine du drame.

Lorsque l’avion entre dans la zone d’orage et commence à décrocher, le commandant de bord dont le nombre d’heures de vol était de 10 988, se reposait. Les copilotes n’ont pas su maîtriser la situation. Ils attendaient avec impatience le retour du commandant dans le cockpit. Lorsque celui-ci est enfin réapparu, l’un des pilotes lui a dit: "On ne comprend rien. On a tout essayé". Ils ne parvenaient plus à sortir du décrochage: au lieu d’abaisser le nez de l’appareil, ils essayaient de le remonter.

Air France affirme que les pilotes étaient désorientés par des nombreux signaux d’alarme contradictoires alors qu’Airbus, le constructeur de l’avion, insiste que tous les systèmes de l’avion fonctionnaient normalement.

Cependant, l’appareil continuait à décrocher. Alors c’est la panique qui s’est emparée des pilotes. «Putain… on va taper. C'est pas vrai !», commence à paniquer Robert. "Mais qu'est-ce qui se passe ?", s'interroge Bonin. "La véritable question sera de savoir qui est responsable de la catastrophe", conclut Jean-Pierre Otelli. "Est-ce un problème de formation, de fatigue, de rythme circadien (le sommeil), ou est-ce la conséquence du fait que les pilotes sont persuadés qu'un Airbus peut rattraper absolument toutes les erreurs?".

Le livre a provoqué l’indignation d’Air France pour qui la publication constitue un manque de respect pour la mémoire de l’équipage du vol AF 447. La compétence des pilotes ne fait pas de doute, affirme la compagnie aérienne. Celle-ci est déjà condamnée à indemniser les familles des victimes du terrible crash, mais l'affaire est loin d’être classée.
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