Ce mois de septembre a été riche en scandales liés aux médias.
L’entraîneur de Real Madrid José Mourinho a été indigné par un article du quotidien sportif espagnol Marca, dans lequel le journaliste le compare à un homme qui a provoqué un accident de circulation et a pris la fuite. Mourinho qui dit approuver la liberté de la presse et être assez stoïque face aux critiques, a perdu son sang-froid à cause de cette publication du journaliste Roberto Palomar. Toutefois, il y a de fortes chances pour que l’affaire n’aboutisse pas devant les tribunaux.
« Cette phrase est une allusion, une comparaison, et n’a donc rien de criminel », commente le célèbre journaliste russe et expert en matière de football Andreï Malozemov. « C’est une approche tout à fait normale pour un journaliste et je ne vois pas la raison pour laquelle le quotidien Marca devrait payer une compensation à Mourinho ».
Le scandale dans le football n’est rien à côté de la polémique provoquée par la publication de plusieurs photos des membres de la famille royale britannique. La publication de photographies du prince Harry nu à une soirée privée lui a coûté son envoi en Afghanistan pour servir au sein du contingent britannique. Quant à Kate Middleton, la duchesse de Cambridge, elle a été contrainte par la famille royale de déposer une plainte pour interdire la publication de ses photos seins nus, prises cet été dans le midi de la France, où elle se reposait avec son mari le prince William. Il n’est pas exclu que les deux épisodes puissent avoir rapidement une connotation politique, considère le rédacteur en chef du journal russe Jizn (La vie) Timour Marder.
« De toute évidence, la famille royale britannique est directement visée dans cette affaire. En Grande-Bretagne, la presse people raffole des potins sur la famille royale. C’est pourquoi les membres de la famille sont constamment poursuivis par des paparazzi. Je n’exclue pas l’hypothèse d’une tentative faite pour discréditer la monarchie britannique, car nombreux sont ceux qui sont mécontents des montants considérables utilisés pour l'entretien de la famille royale. Il n’est pas exclu d’ailleurs que de nombreux politiques relancent à nouveau le débat sur la réduction du budget de la famille royale ».
Selon Marder la publication des photos scandaleuses, ce n’est pas tant un manque de déontologie de la part des journalistes que le résultat du travail de mauvaise qualité des services de sécurité des membres de la famille royale. T
