Le nouveau président est assermenté au Mali

Le nouveau président est assermenté au Mali
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La cérémonie d’assermentation d’Ibrahim Boubacar Keita s’est déroulée au Centre de conférences à Bamako. Ayant remporté dans le second tour des présidentielles une victoire plus que convaincante sur son rival : l’ex-ministre des finances Sumaïla Cissé, l’ex-premier ministre Ibrahim Boubacar Keita (on l’appelle IBK au Mali) bénéficie maintenant d’un mandat présidentiel quinquennal. Il a formulé son programme dans une courte allocution prononcée après la cérémonie :

« La société malienne, attend-elle du nouveau président le règlement des problèmes qui se sont accumulés après la crise militaro-politique de 18 mois ? L’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la Fédération de Russie au Mali Alexei Doulian ayant participé à la cérémonie d’investiture répond à cette question de notre correspondant Igor Yazon dans une interview qu’il lui a accordée par téléphone de Bamako :

Il en a été question dans le message de salutation du Procureur général, dans d’autres allocutions, répond Alexei Doulian. Le président a déclaré qu’il ne ménagerait pas ses efforts parce qu’il y a beaucoup de problèmes dans le pays. En fait, pour il faudra réaliser un grand travail au Mali pour emprunter à nouveau le chemin de la démocratie. La crise de 18 mois a laissé un lourd héritage au Maliens. Seule la cohésion des forces et de la société permettra de déblayer les décombres …

« Les problèmes du Nord qui sont à l’origine du conflit, ont-ils été abordés à la cérémonie ?

Non, cette fois il n’y a pas eu de déclarations concrètes à ce sujet mais ce sont des problèmes clés pour rétablir la stabilité et la sécurité, dit l’ambassadeur russe. Il faudra déployer les efforts substantiels en vue de régler les problèmes du Nord aux pourparlers. Je pense que le président élu a tous les atouts : négociateur expérimenté, il ne se hâte pas de presser sur tous les boutons. Il a la réputation d’un homme responsable qui tient ses promesses. Ayant promis de rétablir l’honneur du Mali aux yeux de la communauté africaine, de maintenir l’intégrité territoriale du pays, il fera tout pour y parvenir. En vertu des accords avec les leaders des Touaregs et d’autres minorités du Nord signés à Ouagadougou, le président engagera dans l’espace de 60 jours après l’achèvement du scrutin les pourparlers en vue de déterminer le statut, y compris des Touaregs.

Il convient de mentionner encore une nouveauté : l’apparition de l’opposition politique réelle au Mali qu’entend diriger Soumaila Cissé ayant perdu le scrutin. C’est un facteur plutôt positif, poursuit Alexei Doulian : l’opposition était persécutée sous les prédécesseurs de l’actuel président. L’opposition à la majorité au pouvoir est dans l’intérêt de la société. L’apparition des forces qui critiquent le régime confirme que le président IBK envisage la démocratisation. Bref, il existe aujourd’hui au Mali des instruments efficaces de mettre fin au chaos ayant régné dans le pays ces 18 derniers mois…

Ibrahim Boubacar Keita a formulé cette stratégie dans l’allocution prononcée après sa proclamation gagnant des présidentielles du 12 août …

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