Derrière ce projet, une fondation allemande basée à Hannovre, Sappho, qui soutient des projets d'habitat communautaire destinés aux lesbiennes. Les recherches d'un terrain adéquat ont duré plus de quatre ans. Vieux de 200 ans, ce cimetière berlinois et son atmosphère bucolique ont séduit les membres de Sappho, comme l'explique Usah Zachau, une des porte-paroles:
« Le cimetière est sauvage et généreux, nous disposons de beaucoup de place pour l'aménager. »
La paroisse protestante qui gère le cimetière n'a d'ailleurs pas été difficile à convaincre. Comme l'explique au Berliner Zeitung Volker Jastrzembsli, porte-parole de l'Église évangélique Berlin-Brandenbourg- Haute Lusace silésienne:
« Nos cimetières sont ouverts à tous ceux qui en respectent le règlement. »
Il faut dire que de nombreux cimetières berlinois sont assez vides, de plus en plus de Berlinois préférant être incinérés qu'enterrés. Certains sont donc contraints de fermer leurs portes ou de vendre leurs terrains.
La direction du cimetière Georgen-Parochial avait d'ailleurs envisagé il y a quelques années de vendre un terrain situé à la lisière de son domaine à un promoteur immobilier qui voulait y construire des logements. Face aux protestations des habitants du quartier, le projet avait été abandonné et le terrain a depuis été transformé en parc.