Les ours blancs d’Arctique en danger

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Pour la première fois depuis 10 ans, en Arctique russe, un recensement des ours blancs sera fait. L'action sera effectuée conjointement avec les chercheurs norvégiens en août 2015. Les résultats du recensement pourraient se révéler décevants, considèrent les spécialistes.

Les glaces fondent, et l'ours chasse principalement dans les eaux qui se tiennent d'habitude sur des banquises en dérive. Cet animal est devenu le symbole de l'Arctique parce qu’il est l’unique mammifère terrestre capable de vivre dans ces conditions. Maintenant, le « sol » se dérobe sous ses pattes, le privant non seulement de maison, mais aussi de déjeuner – car les phoques se déplacent vers d'autres lieux, et les morses sont pour les ours une proie trop grosse, a expliqué à La Voix de la Russie le vice-directeur chargé de la recherche scientifique du parc national « l'Arctique Russe » Maria Gavrilo.

« Il est plus difficile de tuer un morse puisqu'un animal adulte est trop fort. Il pèse beaucoup plus. Mais dans l’Est de la région, à la Tchoukotka, sur l'île Vrangel, les ours se sentent bien et peuvent se nourrir de morses – tout jeunes ou malades. C'est un bon supplément pour sa ration, composée d’algues et d’oiseaux. »

Sur l'archipel François-Joseph, les ours réussissent à profiter des baleines polaires qui échouent parfois sur le littoral. Et dans la partie nord de la Terre-Neuve, au dire du spécialiste, la situation est au contraire accablante. Là, les ours souffrent de faim et sont obligés de se déplacer vers d'autres territoires en suivant les phoques. D'ailleurs, avant d’obtenir les données du recensement, les scientifiques ne sont pas pressés de faire des pronostics univoques sur le nombre de ces carnassiers.

Au total, en Arctique, on distingue 19 populations d’ours blancs. Au dire du spécialiste, dans différentes parties de la zone, les changements du nombre d’animaux seront différents.

D'après les données du service géologique des États-Unis et du ministère de la protection de l'environnement du Canada, sur le territoire de ces pays, la population du symbole de l'Arctique a été réduite de 1600 individus à 900 – presque deux fois moins au cours d’une décennie. Les spécialistes croient que les carnassiers manquent de nourriture. Il paraît que pour leur protection, les mesures prises par la communauté internationale sont insuffisantes. Selon certains pronostics, dans 40 ans, deux tiers de tous les ours blancs auront disparu. /N

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