Référendum suisse: un populisme plaqué or

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L'or, la limitation du nombre d'immigrés et la levée des préférences fiscales pour les étrangers fortunés: les Suisses se prononceront dimanche 30 novembre sur ces questions par référendum, écrit jeudi le quotidien Novye Izvestia.

L'or, la limitation du nombre d'immigrés et la levée des préférences fiscales pour les étrangers fortunés: les Suisses se prononceront dimanche 30 novembre sur ces questions par référendum, écrit jeudi le quotidien Novye Izvestia.

Très peu de pays abordent les affaires avec autant de piété que la Suisse. Il y a deux ans, les Suisses avaient renoncé à deux semaines de congés supplémentaires par crainte de conséquences négatives pour l'économie. Ce pragmatisme profondément enraciné tout comme la stabilité politique, les lois flexibles sur le marché du travail, un système fiscal tout aussi souple et la main d'œuvre de haute compétence ont fait venir en Suisse des dizaines de grandes compagnies.

Mais ce tableau idyllique pour la communauté d'affaires pourrait se ternir dimanche prochain. Les banquiers et les entrepreneurs attendent, en retenant leur souffle, le référendum qui portera sur trois questions clés: l'or, l'immigration et les impôts.

La principale question du référendum concernera le sort de l'or suisse, plus précisément des réserves d'or de la Swiss National Bank (SNB). Les populistes de l'Union démocratique du centre (UDC) proposent de les tripler pour les faire passer à au moins 20% des réserves totales de la SNB. Cela permettra, selon les eux, de rapatrier l'or suisse stocké actuellement à l'étranger - principalement au Royaume-Uni et au Canada - et de pousser les financiers à s'abstenir de vendre ce métal précieux à terme.

Les initiateurs de cette idée misent certainement sur le fort patriotisme suisse.

La deuxième question du référendum a été avancée par l'association écologiste suisse Écologie et Population, Ecopop, et concerne l'immigration. Il est proposé aux Suisses de limiter l'immigration annuelle à 0,2% de la population. Cette question préoccupe particulièrement les entreprises, car si cette limitation était adoptée il leur serait plus difficile de trouver du personnel qualifié.

La troisième question suggère de priver les étrangers aisés des privilèges fiscaux dont ils jouissent en Suisse. En effet, la confédération attire les riches étrangers grâce à ses faibles taux d'imposition  - parmi eux on compte des célébrités telles que Michael Schumacher, le propriétaire d'Ikea Ingvar Kamprad, les chanteurs Phil Collins, Charles Aznavour et bien d'autres. Selon la presse locale, cette troisième question pourrait recueillir le plus grand nombre de réponses affirmatives au référendum.

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