Désormais, la contribution dans la mise en valeur de l'espace n'est plus réservée aux Etats et à de grandes entreprises. Nous sommes à l'aube d'une ère où des particuliers pourront lancer des fusées et des satellites dans l'espace grâce à des efforts conjugués. C'est cette conviction qui a poussé de jeunes ingénieurs de l'Université technique d'Etat de Moscou (MAMI) à entamer en mars 2014 le travail sur le projet d'un engin spatial de petite taille Maïak (Phare).
Le satellite "deviendra l'étoile la plus brillante du ciel. Nous voulons que sa lueur éclaire la voie de jeunes scientifiques russes", tel était l'objectif des auteurs du projet.
Российский краудфандинг проект: Спутник «Маяк» готовится к запуску
— 1BIG.RU (@1bigru) 2 mars 2016
Российские инженеры, ра https://t.co/jl64A9H7bl pic.twitter.com/McWO7tRD0g
Pour recueillir les fonds nécessaires à la réalisation de ce projet ambitieux, les jeunes ingénieurs ont eu recours à la collecte participative et voilà que le 25 février 2016 le montant nécessaire — 1,5 million de roubles (environ 18.750 euros) — a été réuni. En même temps, l'Agence spatiale fédérale russe (Roskosmos) a confirmé la possibilité de lancer l'engin à bord d'un Soyouz-2.
Or, ce tir poursuit également des objectifs scientifiques, dont le test d'un dispositif de freinage aérodynamique qui pourrait être ultérieurement employé pour résoudre le problème des déchets spatiaux en orbite. En outre, lors de l'évolution du satellite dans les couches supérieures de l'atmosphère, il enverra sur Terre de nouvelles informations sur la densité de l'air. Quant au réflecteur solaire, il servira d'étalon pour vérifier les calculs de la magnitude apparente des objets spatiaux.