La Deutsche Welle cite notamment un passage soulignant la proximité idéologique entre le Parti de la justice et du développement, le président Erdogan et les Frères musulmans égyptiens, ou un autre sur le soutien du Hamas et de l'opposition islamiste armée en Syrie par Ankara. Le document souligne également l'islamisation de la politique nationale et étrangère de la Turquie, qualifiée de "plateforme centrale" des mouvements islamistes.
Toutes ces remarques sensibles sont tirées d'une réponse de 10 pages du gouvernement fédéral à une requête de la députée du parti Die Linke Sevim Dagdelen. Elles ont été envoyées par le ministère de l'Intérieur, dirigé par le chrétien-démocrate Thomas de Maizière.
Trop tard. Ankara s'indigne. Le ministère turc des Affaires étrangères a diffusé hier un communiqué indiquant que "ces accusations sont une nouvelle preuve de la mentalité déformée avec laquelle on cherche à affaiblir notre pays en visant notre président et notre gouvernement ces derniers temps".
Autre circonstance étrange: le ministère de l'Intérieur n'a pas mené de concertation à ce sujet avec le ministère des Affaires étrangères dirigé par le social-démocrate Frank-Walter Steinmeier.