La plainte a été déposée par Chan-jo Jun, un avocat spécialiste du droit des nouvelles technologies.
Le magistrat a ouvert une enquête à un stade préliminaire visant à examiner si le droit allemand pouvait s'appliquer dans un cas semblable, indique un porte-parole du parquet de Munich à l'AFP.
L'avocat affirme que Facebook ne prête pas attention aux messages haineux, notamment contre les réfugiés, publiés sur le réseau social. Chan-jo Jun a établi une liste de 438 messages, dont certains contenaient des appels aux meurtres explicites, aux agressions contre les étrangers ou encore des cas de négationnisme. L'avocat a ensuite envoyé cette liste aux modérateurs de Facebook, mais presque aucun message n'a été supprimé. Ensuite, il a envoyé au parquet de Munich un message contenant un fichier avec des preuves.
« Si les contenus pénalement répréhensibles ne sont pas effacés de manière plus conséquente, nous allons devoir réfléchir à engager la responsabilité de Facebook et de Twitter s'ils n'effacent pas ces contenus malgré les signalements », a-t-il dit au journal Handelsblatt.
Ce n'est pas la première fois que le gouvernement allemand critique Facebook. Il avait déjà à plusieurs reprises mis en garde Facebook et d'autres réseaux sociaux en leur reprochant d'être trop tolérants à l'égard des utilisateurs publiant des messages racistes et antisémites.