Lutte sans fin contre la corruption, protection de la sécurité nationale, prix et qualité de la nourriture — voici une courte liste des problèmes auxquels le gouvernement bulgare fait actuellement face. Toutefois, un nouveau défi a surgi: les faibles taux de nuptialité parmi les jeunes Bulgares, raconte la correspondante de Balkan Insight Mariya Cheresheva, qui a décidé de dire « oui » à son partenaire.
Les statistiques d' Eurostat révèlent des tendances préoccupantes: seules trois personnes sur 1 000 se marient en Bulgarie et près de 60 % des bébés bulgares naissent dans des couples non mariés.
Au cours de la campagne électorale pour le vote parlementaire anticipé, des partis ont promis aux jeunes familles bulgares des allocations plus élevées, des crédits à faible taux d'intérêt et des appartements bon marché à condition qu'ils se marient et commencent à avoir des bébés.
La journaliste a énuméré les examens médicaux, notamment le psychiatre et le gynécologue, qui, tout d'abord, sont obligatoires pour se marier, et en outre, ne sont pas gratuits! En effet, le Code de la famille bulgare — modifié pour la dernière fois en 2009 — indique que les personnes légalement handicapées ou celles qui souffrent de maladies mentales n'ont pas le droit de conclure un mariage civil, affirme la journaliste.
« De plus, compte tenu du fait que le salaire minimum en Bulgarie est d'environ 235 euros, faire payer à une personne 30 euros pour les examens obligatoires ne paraît pas un bon deal. Cela n'incite non plus les jeunes à se marier », écrit-t-elle.
Mme Cheresheva affirme avoir passé un examen « totalement farfelu » avec un psychologue, qui n'aurait jamais révélé si elle était malade ou pas, et une visite chez le gynécologue qui l'a appelée à faire « immédiatement » des enfants.
Cependant, c'est le thérapeute qui l'a le plus frappée: son tampon final sur le document autorisant le mariage a coûté 7,5 euros supplémentaires!