Cette initiative constitue une riposte aux projets du président républicain Donald Trump d'instaurer des taxes de 25% et de 10% sur les importations d'acier et d'aluminium. Selon le site d'information Gazeta.ru.
Le montant total des produits américains qui seront frappés par les taxes européennes s'élève à 2,8 milliards d'euros (3,5 milliards de dollars).
Donald Trump a déjà mis en garde contre les éventuelles conséquences d'un tel conflit, comme l'a notamment expliqué Paul Ryan, président de la chambre haute du Congrès. Ce dernier s'est dit «extrêmement inquiet des conséquences d'une guerre commerciale» et a appelé Trump à renoncer à sa proposition en matière de taxes.
«Ryan, pourtant considéré comme l'un des plus proches alliés de Donald Trump, a fermement critiqué ces initiatives. Le président américain a dit que ce problème pourrait être réglé en revoyant l'ensemble de l'accord de libre-échange nord-américain (NAFTA). Mais changer l'ordre des termes ne changera pas la somme», pense Vladimir Rojankovski, analyste des investissements chez Global FX.
Le groupe allemand ThyssenKrupp et la canadienne Aliminium Assn. of Canada considèrent les USA comme leur marché prioritaire, alors que l'acier chinois bon marché arrive sur le marché américain par des contrats purement individuels.
L'ensemble des importations d'acier aux USA avoisine 27-30 millions de tonnes par an, ce qui assure près de 30% de la consommation du pays, indiquent les analystes de Sberbank CIB. Le Canada en est le plus grand fournisseur, et le Brésil et la Russie sont en tête des fournitures de produits semi-finis en acier.
Selon les dernières informations, la Maison blanche pourrait faire certaines exceptions lors de l'introduction des taxes.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.