La rencontre est cruciale tant pour Donald Trump que pour Mohammed ben Salmane, écrit vendredi le quotidien Nezavissimaïa gazeta. Pour le locataire de la Maison blanche, particulièrement critiqué à presque chacune de ses initiatives aussi bien par les républicains que les démocrates, sans parler des médias, l'axe saoudien de la politique étrangère américaine est le plus calme, réussi et gagnant. Selon le quotidien Nezavissimaïa gazeta.
L'Arabie saoudite rapporte beaucoup d'argent aux USA, notamment grâce à la vente d'armes. L'an dernier ont été signé des contrats de livraison de matériel militaire en Arabie saoudite pour 109 milliards de dollars et sur dix ans, on s'attend à une hausse des ventes jusqu'à 350 milliards de dollars.
Cependant, à en croire les communiqués des médias américains, notamment The Hill, le thème central des pourparlers du président américain et du prince héritier sera la recherche de moyens pour forcer la Russie à payer le prix fort pour sa «mauvaise» conduite en Syrie et le soutien de l'Iran. Selon Donald Trump, Washington est mécontent que Moscou, profitant de son droit de veto, ait bloqué au Conseil de sécurité des Nations unies la résolution condamnant l'Iran pour la poursuite de son programme balistique, «tout en s'adressant aux Saoudiens pour leur proposer leurs systèmes de défense antiaérienne de pointe».
Même s'ils désapprouvent les agissements de la Russie, les Saoudiens s'abstiennent de faire des gestes brusques et cherchent à garder une marge de manœuvre. Certes, les deux pays sont de deux côtés différents des barricades dans certains conflits, mais cela n'exclut pas les efforts communs pour les régler.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.