C’est une histoire insolite qui a commencé par une lettre anonyme reçue par l’avionneur Airbus début 2018. Le courrier indiquait la présence de fioles contenant du radium 226, une substance hautement radioactive, dissimulées sciemment dans le pilier de l’un des bâtiments du groupe aéronautique sur le site de Colomiers (Haute-Garonne), près de Toulouse, indique 20 minutes.
Elles ont finalement été évacuées sans incident par l'ASN en janvier dernier.
«L’événement n’a pas eu de conséquences sur le personnel de l’établissement, le public ou l’environnement mais cette découverte a été classée au niveau 1 de l’échelle internationale de classement des événements nucléaires», a précisé l’ASN.
Hermine Durand, cheffe de la division de Bordeaux de l’ASN, a expliqué au quotidien: «le radium 226 était utilisé, jusque dans les années 90, dans certaines peintures qui servaient pour peindre les cadrans. C’est une substance interdite aujourd’hui. Si les fioles avaient été cassées, on aurait sans doute dû faire face à une situation d’urgence radiologique.»
«Airbus a lancé des investigations en interne pour comprendre ce qui s’est passé mais nous n’avons pas plus d’informations», a affirmé la porte-parole d’Airbus au quotidien.