«La Russie a un rôle clé à jouer» sur la situation du Kosovo

© Sputnik . Alexey Vitvitsky / Accéder à la base multimédiaLe drapeau du Kosovo
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La Russie devrait entamer de nouvelles négociations au sein de l’Onu sur le problème de la République autoproclamée du Kosovo, puisque l’Union européenne a perdu l’initiative, selon Dusan Prorokovic, de l’Institut serbe de politique internationale et d’économie.

Rappelant qu’aucun conflit dans les Balkans n’a été résolu sans la participation de la Russie, un politologue serbe estime que c’est Moscou qui devrait relancer les négociations sur le problème kosovar à l’Onu.

«Je pense que Moscou devrait entamer de nouvelles négociations. Le problème du Kosovo est régi par la résolution 1244 du Conseil de sécurité de l’Onu de 1999. Tous les problèmes qui subsistent aujourd’hui sont liés à la violation de cette résolution, et le dialogue conduit par l’Union européenne l’a souvent contournée. Un retour au droit international est dans notre intérêt, et c’est ici que la Russie a un rôle clé à jouer», a déclaré le 1er novembre Dusan Prorokovic, de l’Institut serbe de politique internationale et d’économie.
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Moscou pourrait servir de médiateur dans les négociations entre Belgrade et Pristina, selon un député russe

Lors des élections législatives kosovares, le 6 octobre 2019, c’est le parti d’Albin Kurti, Autodétermination, qui a obtenu le plus de voix. Du côté serbe, cette victoire est considérée comme une menace pour la sécurité de toute la région des Balkans. La chancelière allemande, Angela Merkel, a souligné que le rapprochement entre Belgrade et Pristina, initié par l’Allemagne et la France, avait été interrompu, mais devrait être rétabli après les élections.

«Le plan de 2008, développé par l’UE avec les États-Unis, a échoué. Selon ce plan, la Serbie était censée reconnaître l’indépendance du Kosovo, en retour d’une adhésion rapide à l’Union européenne. En raison de la crise interne de l’UE et d’un certain nombre de problèmes régionaux, cette adhésion précoce n’a pas eu lieu. Désormais, Bruxelles n’a plus de compensation à proposer à Belgrade pour la reconnaissance du Kosovo», a expliqué le politologue.

L’expert a ajouté que l’UE pourrait «ne pas proposer cela avant longtemps». Selon lui, bien que la résolution 1244 soit en vigueur, «le seul endroit où le cas du Kosovo peut être discuté est au Conseil de sécurité de l’Onu». «Aucun problème régional dans les Balkans n’a été résolu sans la Russie au cours des 200 dernières années», a-t-il rappelé, déplorant que la Russie «ait été exclue des initiatives américano-européennes» lorsque l’indépendance du Kosovo a été proclamée en 2008.

L’indépendance contestée du Kosovo

En 1999, la confrontation armée entre les militaires albanais de l'Armée de libération du Kosovo (UÇK) d'une part, et l'armée et la police serbes de l'autre, avaient abouti aux bombardements de la Yougoslavie par l'Otan.

Le Parlement kosovar a unilatéralement proclamé l'indépendance du Kosovo vis-à-vis de la Serbie en février 2008. Si les États-Unis et la plupart des membres de l’Otan ont reconnu le Kosovo, plus de 60 nations ont refusé de le faire, notamment la Chine, l'Inde, Israël, la Russie et cinq pays membres de l'Union européenne (l’Espagne, la Slovaquie, Chypre, la Roumanie, la Grèce).

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