S’exprimant ce 21 juillet à l'Assemblée nationale dans le cadre de la présentation du projet de loi sanitaire, Olivier Véran fait état de 21.000 cas de contamination au Covid-19 détectés au cours des dernières 24 heures. Cet indicateur n’a pas atteint un tel niveau depuis début mai.
«Je reçois les chiffres de Santé publique France, je vous les donne parce qu’ils disent la gravité de la situation: 21.000 Français contaminés au Covid au cours des 24 dernières heures», a déclaré le ministre de la Santé en répondant au dépôt d’une motion de rejet préalable du projet de loi sanitaire qui prévoit notamment l'extension du pass sanitaire et la vaccination obligatoire des soignants.
Selon lui, les députes qui se prononcent pour une motion de rejet du texte en question empêchent le gouvernement de «lutter avec les moyens dont nous disposons contre l’épidémie».
Qui plus est, Olivier Véran a également évoqué la hausse des hospitalisations et ce dans plusieurs départements, dont la capitale.
«Une augmentation des hospitalisations avec plusieurs centaines de personnes fragiles qui sont hospitalisées dans certains départements, et d’ailleurs y compris […] à Paris, une situation qui commence à se tendre sur le plan épidémique», a-t-il ajouté.
Projet de loi controversé débattu dans l’hémicycle
Après sa validation lundi 19 juillet par le Conseil d’État, le projet de loi «relatif à la crise sanitaire», comme il est officiellement baptisé, est débattu à partir de ce mercredi à l’Assemblée nationale. Les députés qui s’opposent à ce texte, censé affecter significativement la vie quotidienne des Français et pourtant «fait à la hâte», pointent, entre autres, la vitesse de sa préparation.
«Comment ne pas s’offusquer lorsque les délais d’examen de ce texte sont absolument intolérables? Un examen qui a débuté à seulement quatre jours de la fin de la session du parlement dans des conditions absolument déplorables», a ainsi déclaré la députée socialiste Lamia El Aaraje qui a défendu la motion de rejet.
"Je suis en colère, face au peu de considération de l'exécutif", indique @lamiaela. "Comment ne pas s'offusquer, lorsque les délais d'examen de ce texte sont absolument intolérables ? Je suis outrée, et je pèse mes mots pour ne pas m'étouffer de rage." #DirectAN #PJLSanitaire pic.twitter.com/zVPJatW324
— LCP (@LCP) July 21, 2021
En rétorquant, Olivier Véran a fait remarquer qu’en rejetant le texte «nous n’aurions pas les moyens de mettre en place le pass sanitaire, de mettre en place la vaccination obligatoire des soignants et de renforcer des outils de lutte contre l’épidémie».
«Face à l’individualisme, nous faisons le choix de la responsabilité collective, c’est ce que nous demandons comme effort aux Français. Je crois que les Français sont en mesure de vous demander le réciproque», a conclu le ministre.