La RCA dit contrôler la plus grande partie de son territoire grâce à ses "alliés russes"

© AFP 2023 FLORENT VERGNESBangui, République centrafricaine
Bangui, République centrafricaine   - Sputnik Afrique, 1920, 15.10.2021
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Bien que certains groupes "isolés" veuillent faire croire à des troubles en Centrafrique, les autorités du pays contrôlent la plus grande partie du territoire grâce à leurs "alliés russes et rwandais", a affirmé à Sputnik un ministre centrafricain.
L’assistance de la Russie et du Rwanda permet aux autorités de la Centrafrique de maîtriser la situation dans le pays, a déclaré à Sputnik Maxime Balalou, ministre chargé du Secrétariat général du gouvernement.
"Je tiens à vous assurer que le gouvernement contrôle la plus grande partie de son territoire national grâce à nos alliés russes et rwandais", a-t-il indiqué.
Selon lui, il existe pourtant des groupes "isolés" cherchant à donner l'impression de troubles dans le pays, mais ce n’est que de "la propagande antigouvernementale".
L'ambassadeur de Russie à Bangui, Vladimir Titorenko, a expliqué pour sa part à Sputnik que des instructeurs russes formaient en RCA des militaires de l'armée gouvernementale et séjournaient dans le pays après avoir notifié leur présence au Conseil de sécurité des Nations unies et à son comité de sanctions.
"Les Russes sont en Centrafrique"
Une déclaration qui fait écho à celle du Président du pays Faustin-Archange Touadéra qui a accordé ce 15 octobre une interview à France 24 où il a reconnu une présence russe visant à "appuyer" l’armée et de "bonnes relations" avec Moscou. Il n’a pas cherché à nier la présence d’instructeurs russes dans le pays.
"Les Russes sont en Centrafrique. Ils sont venus nous appuyer", a-t-il insisté, indiquant qu’il avait eu des discussions avec Sergueï Lavrov.
Faustin-Archange Touadéra a également expliqué que son pays avait dû faire face à la rébellion "développée par l’ancien Président Bozizé qui […] a poursuivi son action jusqu’à Bangui le 13 janvier pour déstabiliser" le pays.
"Nous étions obligés de faire appel à certains de nos partenaires."
Interrogé pour savoir pourquoi la RCA ne s’était pas appuyée sur les effectifs de l’opération Sangaris ou n’avait pas recouru aux services de la Minusca (Mission des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique), il a rappelé que celles-ci n’avaient pas réussi à stopper la rébellion.
"Nous avons demandé à ce que certains pays, avec qui nous avons des relations, des accords en matière de défense, de nous aider. C’est ainsi que le Rwanda l'a fait et la Fédération de Russie […] J’ai dû faire appel à tous les moyens possibles pour garantir la sécurité des citoyens centrafricains", a-t-il détaillé.
Le nombre d’instructeurs précisé
La Russie a engagé dès 2018 une coopération militaire avec le gouvernement de Faustin-Archange Touadéra, notamment pour former des militaires. Les instructeurs russes restent dans le pays légalement, sur la base de contrats passés avec le ministère de la Défense de la RCA. Cinq instructeurs militaires et 170 autres civils avaient été dépêchés dans le pays en 2018. Par la suite, leur présence a augmenté pour atteindre 235 au total. En prévision des élections du 27 décembre, 300 instructeurs supplémentaires y avaient été envoyés.
Dans une interview accordée à Sputnik le 6 octobre, la Communauté des officiers pour la sécurité nationale, qui fournit des services de formation militaire en RCA, a précisé que 1.135 instructeurs militaires russes travaillaient en Centrafrique.
"Les délais [de cette présence, ndlr] sont déterminés par un contrat qui est régulièrement mis à jour. Le gouvernement souhaite élargir la coopération", a noté le directeur général de l’Association, Alexandre Ivanov.
Il a rappelé que c’est grâce à l’aide des instructeurs militaires russes que l’armée centrafricaine avait réussi à prendre le dessus sur les rebelles.
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