Le Pen promet son soutien à la Hongrie "pour réorienter" l'UE

© AP Photo / Thibault CamusMarine Le Pen
Marine Le Pen - Sputnik Afrique, 1920, 26.10.2021
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Marine Le Pen, en visite à Budapest, a vivement critiqué la "brutalité idéologique" de l'Union européenne et apporté son soutien au dirigeant hongrois Viktor Orban qui l'a reçue mardi.
"La Hongrie de 2021, sous votre conduite, se place une nouvelle fois à la pointe du combat pour la liberté des peuples", a déclaré la candidate à la présidence française lors d'une conférence de presse commune avec le Premier ministre hongrois.
"En ce mois d'octobre, le moment comme les circonstances ne peuvent que nous inspirer une pensée émue pour les héros du soulèvement de 1956", a-t-elle souligné en référence à la révolte contre le pouvoir communiste de l'époque soutenu par l'Union soviétique.

Saluant le "courage" et la "détermination" du Premier ministre hongrois, elle a pris "l'engagement", si elle est élue chef de l'État l'an prochain, de lui "apporter le soutien de la France et de son peuple pour réorienter une Union européenne dont la brutalité idéologique attente à l'idée même de souveraineté".

Mme Le Pen a refusé de critiquer la récente loi hongroise anti-LGBT+, au centre d'un bras de fer juridique avec Bruxelles: "comme je suis fondamentalement attachée à la souveraineté de chacune des nations, il ne me viendrait pas à l'esprit de venir donner des leçons au peuple hongrois", a-t-elle lancé.
Critiquant un "pouvoir centralisé bruxellois enivré de sa propre existence, de sa puissance de son omnipotence", la candidate du Rassemblement national a dénoncé une "volonté d'asservissement" de l'Union européenne et refusé tout principe de primauté du droit européen.
"Ce principe n'a pu être imposé que par des manœuvres" et les juridictions polonaises "sont tout à fait fondées à affirmer [...] leur droit à fixer et faire respecter les règles fondatrices de leur pacte national, de leur pacte social et même de leur pacte sociétal", a affirmé Mme Le Pen.
Selon elle "les menaces de sanctions, et a fortiori d'exclusion, qui sont d'une rare violence à l'égard de la Hongrie ou de la Pologne, témoignent de l'enjeu du débat qui s'ouvre", car "l'Union européenne sait bien qu'elle joue là son va-tout".
Répétant son engagement à "réformer la Constitution française par référendum pour acter le principe de sa supériorité", elle a souligné que cela comprendrait également "le règlement complet de la question de l'immigration, ce fléau dont nos nations doivent impérativement se préserver".
Sur ce sujet, elle a dénoncé la "submersion migratoire que veut organiser l'Union européenne" dont "les effets désastreux" se font sentir "au niveau identitaire, financier ou territoriale".
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