- Sputnik Afrique, 1920, 10.11.2021
Crise migratoire Biélorussie-UE
Des milliers de migrants souhaitant se rendre dans l'Union européenne sont bloqués à la frontière avec la Biélorussie, suscitant d'importantes tensions.

Marion Maréchal sur la crise migratoire: il faut que "les Russes interviennent dans le dispositif"

© AP Photo / Jacquelyn Martin / FRANCE US FAR RIGHTMarion Maréchal-Le Pen
Marion Maréchal-Le Pen - Sputnik Afrique, 1920, 14.11.2021
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Commentant la crise migratoire à la frontière polonaise, Marion Maréchal a estimé qu'il faut coopérer avec Moscou, qui a des relations particulières avec Minsk, afin de trouver une solution. Elle estime que ce n’est pas le seul pays à blâmer, pointant Ankara qui aiderait à assurer le transfert de réfugiés. Moscou, en attendant, se dit prêt à aider.
Alors que des milliers de migrants se concentrent à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie, menaçant l'Europe de déstabilisation, Marion Maréchal, invitée ce dimanche dans "Le Grand Rendez-vous" sur Europe 1, CNews et Les Échos, a estimé qu'il faut coopérer avec la Russie afin de régler ce problème.

Il faudrait que les Russes interviennent dans le dispositif. D'ailleurs, nous aurions intérêt à chercher à travailler avec eux, parce qu'une partie de la réponse se trouve dans la relation que la Russie a avec la Biélorussie", a-t-elle expliqué.

"Je ne suis pas sûre que l'Union européenne ait intérêt à ce que la Russie, qui est son partenaire énergétique, soit systématiquement présentée comme le grand méchant loup du jeu mondial", a encore avancé la cofondatrice de l'ISSEP.

Poutine prêt à aider

Pour sa part, Vladimir Poutine a souligné, dans une interview à la chaîne de télévision Rossiya 1, que la Russie était prête à contribuer de diverses manières au règlement de la crise migratoire à la frontière biélorusse, "si quelque chose dépend de nous".
Il a cependant souligné que la Russie n'avait "rien à voir" avec cette crise et que toutes les accusations à son adresse n'étaient que des tentatives de rejeter sa faute sur un autre. En effet, estime-t-il, l'Europe en est elle-même responsable car elle a créé les conditions pour que des centaines de milliers de personnes se ruent vers l'UE.

Des fautes à chercher du côté de la Turquie et de la Commission européenne

"La situation est le résultat des sanctions qui ont été émises contre la Biélorussie", a souligné l'ex-députée FN lors de l'entretien télévisé de dimanche. C'est la compagnie Turkish Airways qui aurait "contribué à ce que ces migrants passent par ces compagnies aériennes pour ensuite arriver par la frontière biélorusse", dénonçant "tout un système de passage" qui devrait être démantelé. Elle propose aussi de poser la responsabilité de la Turquie, outre la Biélorussie.
Or, la Turquie affirme que dans la crise migratoire en cours, la blâmer est "malavisé et déplacé", comme l'a déclaré samedi à l'AFP le porte-parole de la présidence turque, Ibrahim Kalin.
En outre, selon Mme Maréchal, la faute capitale revient à Commission européenne, à cause de son inaction. "Face à la Turquie, on donne des milliards et on met quelques petites sanctions dérisoires, face au Maroc, silence radio [...] En ce qui concerne la Biélorussie, on a un frémissement de réaction mais qui ne va pas jusqu'au soutien financier de la construction du mur voulu par la Pologne et par 11 autres États européens qui plaident pour des frontières physiques", a ajouté l'invitée.
Et de marteler: "Nous n’avons pas les moyens de pouvoir accueillir ces personnes. Il faut faire en sorte qu’elles puissent être reconduites".
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