Une Américaine transgenre bat des records féminins de natation

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piscine natation - Sputnik Afrique, 1920, 07.12.2021
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La nageuse américaine Lia Thomas bat des records de natation féminine universitaire cette saison. Certains lui reprochent que ce succès soit dû à son passé masculin.
Bien que le Comité international olympique (CIO) s’attache à promouvoir l’équité, l’inclusion et la non-discrimination sur la base de l’identité sexuelle et de l’intersexuation, les performances des athlètes transgenres suscitent la polémique, notamment outre-Atlantique.
Lors des finales des compétitions de natation universitaire du Zippy Invitational à Akron dans l’Ohio, une nageuse, Lia Thomas, a remporté toutes les courses de nage libre auxquelles elle a participé (100, 200 et 500 mètres, ainsi que le relais), rapporte le Washington Post.
Le résultat est plus qu’impressionnant, sauf que pendant trois ans la sportive était connue dans son club de natation de l’université de Pennsylvanie sous le nom de Will Thomas avant de passer dans la natation féminine après une année sabbatique liée à la pandémie.
Après qu’elle est arrivée première au 200 mètres nage libre avec un temps de 1:41,93, le service d’information sportive de l’université a triomphalement déclaré dans un communiqué de presse qu’"elle a remporté la course avec près de sept secondes d’avance sur la deuxième place et son temps a été le plus rapide du pays".
Le même communiqué a fait état de son résultat dans les préliminaires du 500 mètres nage libre (4:34,06) avec 14,39 secondes d’avance sur la deuxième place.
Cet enthousiasme n’est pas partagé par les défenseurs du sport féminin pour lesquels la participation des transgenres aux épreuves féminines est une injustice.

"C’est absurde, c’est ridicule"

"Eh ben, bien sûr, les records féminins sont battus! Lia a concouru en tant qu'homme pendant les trois premières années de la #NCAA. Ce n’est pas juste!", a tweeté Linda Blade, auteur de Unsporting: How Trans Activism and Science Denial are Destroying Sport (Comment l’activisme trans et le déni de la science détruisent le sport).
Selon Clay Travis, commentateur politique et journaliste sportif, fondateur du site de sport et de politique Outkick, "c'est absurde, c'est ridicule, cela ne devrait pas être autorisé à se produire".
En vertu des règles de l’association américaine du sport universitaire NCAA, les athlètes transgenres peuvent concourir dans les sports féminins tant qu'ils terminent un an de traitement de suppression de la testostérone, bien que les défenseurs des sports unisexes affirment que les compétiteurs nés de sexe masculin ont toujours des avantages physiques.
"Même si Thomas a suivi un traitement anti-testostérone pendant un an, ses temps de course montrent toujours un net avantage physiologique", a déclaré la journaliste du site Daily Signal, Nicole Russell, citée par le Washington Post.

Le CIO se déresponsabilise

Les avancées des athlètes transgenres dans les sports féminins sont vues d’un bon œil par le CIO qui a publié à la mi-novembre son nouveau Cadre pour l’équité, l’inclusion et la non-discrimination sur la base de l’identité sexuelle et de l’intersexuation.
Le document adopté après deux années de consultation menée auprès de plus de 250 athlètes et représentants des diverses parties prenantes concernées fait partie de l’engagement pris par le CIO de respecter des mesures adoptées pour favoriser l’égalité des genres et l’inclusion.
En le publiant, le CIO reconnaît que les critères d’admission pour tous les sports, disciplines ou épreuves doivent être du ressort de chaque sport et de son organe directeur.
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