Lavrov précise quand se tiendront les pourparlers avec l’Otan et les USA sur la sécurité

© Sputnik . Sergueï Gouneïev / Accéder à la base multimédiaMinistère russe des Affaires étrangères
Ministère russe des Affaires étrangères  - Sputnik Afrique, 1920, 27.12.2021
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Les négociations entre la Russie et les États-Unis sur les garanties de sécurité se dérouleront après les fêtes russes, a fait savoir le chef de la diplomatie russe. Elles seront suivies par celles avec l’Otan.
Les négociations entre la Russie, l’Otan et les États-Unis sur les garanties de sécurité auront lieu justement après les vacances russes du Nouvel An [soit, après le 9 janvier 2022, ndlr], a déclaré ce 27 décembre le ministre russe des Affaires étrangères.
Les pourparlers avec les États-Unis seront suivis par ceux avec l’Otan, a précisé Sergueï Lavrov.
Cette déclaration survient après que l’agence Anadolu a affirmé, citant ses sources, que Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’Otan, avait évoqué la date du 12 janvier 2022.
Les délégations militaires et diplomatiques russes et américaines y participeront, a précisé le ministre russe.
Le même format est attendu pour la rencontre Russie-Otan, a-t-il noté, pointant le fait que l’Alliance ait gelé toute coopération militaire depuis 2014, sauf les appels téléphoniques au chef d’état-major russe.

"Nous avons dit que la conversation aurait du sens uniquement en cas participation directe de militaires", a souligné M.Lavrov lors d’une interview diffusée sur la chaîne YouTube "Soloviev Live".

Ce que la Russie en attend

Bien que Moscou ne pose aucun ultimatum, il juge inacceptable tout retard dans les négociations qui se dérouleront dans le cadre des tensions accrues ces derniers mois au sujet de l’Ukraine et de l’élargissement de l’Alliance à l’est.
Manifestant ses inquiétudes face à ce processus, la Russie a publié le 17 décembre deux textes pour mettre un terme à l’escalade des tensions. Ces documents proposent de stopper l’élargissement de l’Otan, notamment vers les anciennes républiques de l’Union soviétique, et d’exclure l’adhésion de l’Ukraine à l’Otan.
De plus, Moscou estime nécessaire de ne pas déployer de militaires ni d'armements supplémentaires en dehors des pays dans lesquels ils se trouvaient en mai 1997, avant l'adhésion des pays d'Europe de l'Est à l'Alliance. Enfin, il exhorte à ne pas installer de missiles de courte et de moyenne portées dans la zone d’atteinte réciproque, ou encore d'armements ni de forces dans les zones où ils seront qualifiés de menace à la sécurité nationale par l'autre partie.
Dans un premier temps, la partie américaine n’a pas soutenu ces propositions qui "ne dissipent pas ses inquiétudes".
Par ailleurs, le ministre russe a pointé la nécessité absolue d’arriver à des conclusions concrètes lors des pourparlers. "Comme le Président [Poutine, ndlr] l'a dit, il est important qu’il n’y ait pas de bavardages. Il importe que nos propositions ne soient pas perdues dans des discussions interminables, ce dont l’Occident se démarque, et qu’il y ait un résultat de tous ces efforts diplomatiques. D’ailleurs, ce résultat devrait [être obtenu] lors d’un délai bien défini", poursuit M.Lavrov.
Craignant des "négociations infinies", le ministre a laissé entendre que l’Occident pourrait de nouveau donner des promesses à double sens avant de les trahir.
La veille, Vladimir Poutine a promis une réponse "toute différente" si l’Otan refuse de garantir la sécurité russe. La réaction de Moscou sera basée sur les propositions de spécialistes militaires. Toutefois, le Président russe espère que des résultats positifs seront atteints par voie diplomatique.
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