Nouveaux suicides au sein de la police nationale, sept depuis le début de l'année

© Photo Pixabay / cocoparisienne police
police - Sputnik Afrique, 1920, 18.01.2022
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Le nombre de suicides dans la police s’élève désormais à sept depuis le début de l’année. Un fonctionnaire de 36 ans affecté à La Madeleine près de Lille (Nord) et un de 43 ans de Strasbourg (Bas-Rhin) ont perdu la vie ce matin. La syndicaliste Linda Kebbab critique l’inaction du ministère de l’Intérieur.
La France déplore deux nouveaux suicides de policiers survenus ce 18 janvier au matin, indique la police nationale sur Twitter. Le premier concerne un policier de 36 ans affecté au commissariat de La Madeleine près de Lille et père de deux enfants.
L’autre est un brigadier-chef à la brigade spécialisée de terrain (BST) de Strasbourg. "Il va terriblement nous manquer. Nous présentons nos plus sincères condoléances à ses proches", a fait part la police nationale du Bas-Rhin sur Twitter.
Ces deux nouveaux suicides portent à sept le nombre d’agents de la Police nationale qui ont mis fin à leurs jours en 2022. Le dernier remonte au 15 janvier. Un policier de 30 ans s’était alors donné la mort à son domicile de Noisiel (Seine-et-Marne).
Face à cette série, Linda Kebbab, déléguée nationale du syndicat Unité SGP police-Force ouvrière, a dénoncé sur Facebook l’inertie du ministère de l’Intérieur.

Des statistiques inquiétantes

La police connaît un taux de suicides supérieur de près de 50 % à celui de la population française. Ainsi, plus de 1.100 policiers ont mis la fin à leurs jours au cours des 25 dernières années, soit 44 par an en moyenne, montre le baromètre de la Mutuelle des forces de sécurité (MGP), citant des chiffres du Cercle de recherche et d'analyse sur la protection sociale (Craps), révélé le 7 juin par Franceinfo et Le Monde et effectué auprès de plus de 6.000 policiers.
De plus, il indique que 24% d'entre eux "ont eu ou entendu des collègues évoquer des pensées suicidaires" au cours des 12 derniers mois, et que "39% des policiers indiquent être "en détresse psychologique".
Depuis 1996, les policiers peuvent bénéficier du service de soutien psychologique opérationnel (SSPO).
"Il n'y a pas de solution unique, ça peut être le SSPO, la mutuelle, le chef de service. Depuis 2011, on se déplace pour faire des journées de prévention. On explique aux policiers qu'ils ont le costume de Superman mais qu'ils ont le droit de temps en temps de craquer", explique à l'AFP Benoît Briatte, président de la Mutuelle des forces de sécurité.
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