L'Ukraine et la Serbie, deux poids deux mesures? Une pique du Président serbe à l’Onu

© Sputnik . Service de presse du ministère russe des Affaires étrangères / Accéder à la base multimédiaAleksandar Vucic (archives)
Aleksandar Vucic (archives) - Sputnik Afrique, 1920, 22.09.2022
S'abonner
Rappelant les bombardements de la Serbie en 1999, le Président serbe a dénoncé, à l'Assemblée générale de l'Onu, le deux poids deux mesures de l'Occident en comparaison avec le cas de l'Ukraine.
Intervenant mercredi lors de la 77e session de l'Assemblée générale de l'Onu, le Président serbe, Aleksandar Vucic, a remis en cause le deux poids deux mesures appliqué au principe d'intégrité territoriale et de souveraineté des États.
La Serbie, a-t-il poursuivi, n'a pas violé l'intégrité territoriale du moindre État souverain, mais cela n'a pas empêché l'Otan d'attaquer la Serbie sans aucune décision du Conseil de sécurité de l'Onu.
Quelle est la différence, a demandé Aleksandar Vucic, entre la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine et celles de la Serbie?

Politique du deux poids deux mesures

La résolution 1244 du Conseil de sécurité, qui a confirmé et garanti la souveraineté partielle et la pleine intégrité territoriale de la Serbie, n’a pas empêché de nombreux pays occidentaux de reconnaître unilatéralement l’indépendance du Kosovo et de porter atteinte à l’intégrité territoriale de son pays, a souligné M.Vucic.
Le refus de recourir à la force et le règlement pacifique des différends sont les piliers de la stabilité mondiale, mais ils doivent s'accompagner de principes tels que le respect non sélectif de la Charte des Nations unies, la mise en œuvre des résolutions impératives du Conseil de sécurité de l'Onu et des principes fondamentaux du droit international applicable, a déclaré M.Vucic.
Selon lui, indépendamment du fait que la Serbie souffre toujours des conséquences d'une violation flagrante des dispositions fondamentales du droit international, elle ne renonce pas aux principes fondamentaux des Nations unies.

"Nous continuerons à plaider pour le respect constant du principe d'inviolabilité des frontières, le respect de la souveraineté et de l'intégrité de tous les autres États membres de l'Onu."

La Serbie, a-t-il ajouté, soutient fermement un multilatéralisme inclusif, interconnecté et efficace comme le meilleur outil pour répondre aux défis les plus urgents de l'humanité.

La tragédie de 1999

En 1999, un conflit armé entre les séparatistes albanais et l'armée et la police serbes a entraîné les bombardements de l'ex-Yougoslavie, alors composée de la Serbie et du Monténégro, par les forces de l'Otan. L'opération n'a pas reçu l'aval du Conseil de sécurité de l'Onu, lancée uniquement à cause des assertions de pays occidentaux, accusant les autorités yougoslaves de mener des nettoyages ethniques au sein de l'autonomie kosovare et d'y provoquer une catastrophe humanitaire.
Les bombardements ont duré du 24 mars au 10 juin 1999 et ont tué plus de 2.500 personnes dont 87 enfants. Les dégâts causés sont estimés à 100 milliards de dollars.
Le Kosovo a unilatéralement proclamé son indépendance en février 2008. La république autoproclamée n'est pas reconnue par la Serbie, la Russie, la Chine, l'Iran, l'Espagne, la Grèce et plusieurs autres pays.
Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала