- Sputnik Afrique, 1920
Donbass. Opération russe
La Russie a lancé le 24 février 2022 une opération militaire spéciale en Ukraine pour protéger les habitants du Donbass subissant le blocage et les attaques de Kiev depuis 2014.

Saboteurs dans une région russe: "ce sera perçu comme une escalade de la guerre"

© Sputnik . Service de presse du FSB russe / Accéder à la base multimédiaLes armes des saboteurs qui ont pénétré dans la région russe de Briansk le 2 mars 2023
Les armes des saboteurs qui ont pénétré dans la région russe de Briansk le 2 mars 2023 - Sputnik Afrique, 1920, 03.03.2023
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Au lendemain d’une attaque de saboteurs dans une région frontalière russe, Nikola Mirkovic, écrivain franco-serbe et président de l’association Ouest-Est, commente pour Sputnik les conséquences et les dessous de cet attentat.
L’incursion de saboteurs le 2 mars dans la région russe de Briansk, voisine de l’Ukraine, "sera perçue comme une escalade de guerre", a déclaré à Sputnik Nikola Mirkovic, écrivain franco-serbe et président de l’association Ouest-Est, qui vient en aide aux victimes du conflit dans le Donbass.
"C'est un acte très grave […] impliquant plusieurs hommes armés, dont ceux qui ont pris un village, des villages quasiment en otage. Il y a eu des échanges de tirs. Ça demande une grande logistique, ça demande de l'organisation, donc on a du mal à croire que ce soit juste quelques indépendants qui puissent organiser ça!", a indiqué M.Mirkovic.

Qui est derrière l’attaque?

À son avis, les États-Unis pourraient être derrière cette attaque qui a fait deux morts et un blessé parmi les civils.
"Je pense que tout pointe vers les États-Unis. Mais c'est difficile d'affirmer avec certitude que ce sont les États-Unis, même si on a de forts soupçons", note-t-il.
À l’appui de ces soupçons, il rappelle que Washington et ses alliés de l’Otan continuent d’armer l’Ukraine en refusant de "voir le mal qu’ils génèrent en Ukraine, en Russie et dans le monde".
La situation militaire actuelle en Ukraine est en train de dégénérer plutôt pour Kiev. "On sait qu'il y a eu des envois de drones sur le sol russe. Donc que Kiev soit derrière, c’est une possibilité", poursuit M.Mirkovic.
Toutefois l’écrivain croit qu’il faut attendre les résultats de l’enquête sur cette attaque.

À qui profiterait l’escalade du conflit?

Pour M.Mirkovic, l’amplification du conflit profiterait surtout au Président Zelensky qui "est en train de perdre":
"Zelensky a besoin de faire déraper cette guerre. Pourquoi? Parce que, malgré les plus de 100 milliards de dollars reçus en aide de la part des atlantistes, il ne contrôle pas la situation [...]. Ce sont vraiment les pires et les plus extrémistes des néo-conservateurs américains et Zelensky qui ont intérêt à ce que ça dégénère!"

La France, un médiateur comme par le passé? Hors de question

M.Mirkovic est certain que la France a "perdu ce rôle de médiateur international qui était le sien" en s’alignant sur la stratégie des États-Unis.
"Macron manque un petit peu de courage, tout simplement pour le faire", note-t-il.
En général, il estime qu’aucun, ou presque aucun, pays européen n’a de politique étrangère indépendante et souveraine, "parce qu'il y a une telle pression de Washington et de Bruxelles de s'aligner sur l'atlantisme qu'il y a peu de place. Et il faut être très courageux".
Pourtant de l’avis de M.Mirkovic, il faudrait que ce soit un pays européen qui ait l’audace de proposer un plan de paix, puisqu’"aucun pays étranger à l’Europe ne devrait avoir un poids important dans le conflit européen".
Mais à l’heure actuelle, on ne voit que des "pays étrangers au continent qui ont de bonnes idées pour résoudre le conflit", constate l’écrivain, qui cite la Chine, la Turquie ou Israël parmi les puissances capables de proposer des efforts de paix.

Armer Kiev pour détourner l’attention de l’Afrique?

Le fait que la France se trouve parmi les premiers pays à fournir des armes à Kiev pourrait s’expliquer aussi par son désir de détourner l’attention de Moscou du continent africain où la France perd son influence, selon M.Mirkovic.
"On voit bien qu'en Afrique, la Russie est un peu pointée du doigt, qualifiée de bouc émissaire, pour l'incompétence et en tout cas l'impéritie de la France en Afrique. Et peut-être que c'est une façon de rendre un coup en Ukraine", conclut-il.
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