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Donbass. Opération russe
La Russie a lancé le 24 février 2022 une opération militaire spéciale en Ukraine pour protéger les habitants du Donbass subissant le blocage et les attaques de Kiev depuis 2014.

L'"enlèvement" d'enfants ukrainiens et autres infox antirusses de l'Occident

© AP Photo / Efrem LukatskyUn hélicoptère des forces armées ukrainiennes s’est écrasé près d’un jardin d’enfants dans la région de Kiev, à Brovary
Un hélicoptère des forces armées ukrainiennes s’est écrasé près d’un jardin d’enfants dans la région de Kiev, à Brovary - Sputnik Afrique, 1920, 06.03.2023
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Depuis le début de l'opération militaire spéciale de la Russie en Ukraine, les médias occidentaux regorgent d'histoires fausses et carrément absurdes sur des crimes présumés commis par les troupes russes. Sputnik résume les fausses nouvelles les plus médiatisées qui ont fait les gros titres de la presse étrangère.
La liste commence par le canular le plus récent sur l'enlèvement d'enfants ukrainiens par la Russie. Cette fausse nouvelle suit le moule de toutes les nouvelles de ce type : une absence totale de preuves et des accusations qui ne reposent sur rien d'autre que des déclarations et des opinions non fondées provenant de Kiev et de ses alliés.

La "rééducation forcée" des enfants ukrainiens: une nouvelle accusation absurde contre la Russie

Les informations sur le sort des enfants ukrainiens qui circulent actuellement dans les médias occidentaux sont fondées sur un rapport publié par un groupe de chercheurs de l'université de Yale dans le cadre d'un programme financé par le département d'État américain. Ce programme a un objectif clairement affiché : "tenir la Russie pour responsable" des crimes que la Maison Blanche lui attribue.
L'étude fait référence à la pratique présumée d'enlèvement d'enfants ukrainiens sous prétexte de les évacuer vers la Russie, et au fait que ces mineurs sont ensuite rééduqués dans certains "camps". L'accent est mis sur le mot "camp" pour évoquer des associations avec les camps de concentration nazis, mais il est peu fait mention du fait qu'il s'agit en fait de camps de vacances d'été, où les enfants sont placés dans de bonnes conditions de confort.
L'étude elle-même précise que ses conclusions sont fondées sur les messages publiés sur les médias sociaux et les déclarations de Kiev. Dans le même temps, de nombreuses publications mentionnées sur Internet ne contenaient aucune accusation contre la Russie, mais étaient simplement interprétées de la manière appropriée par les auteurs de l'"étude".
Par exemple, des vidéos montrant des enfants joyeux accueillis dans le camp ont également été considérées comme des preuves des enlèvements mentionnés, car il semblait aux auteurs du rapport qu'il s'agissait d'un "spectacle bien mis en scène", comme l'a déclaré Caitlin Howarth, directrice opérationnelle du Yale Lab.
Les chercheurs ont également utilisé des images satellites montrant les camps d'été et la présence de personnes sur place. C'est un mystère toutefois que de savoir comment les auteurs du rapport ont pu dire, à partir de ces images, que des enfants y étaient "rééduqués" ou enfermés de force.
On se trouve donc face à une recette classique de fake news par les médias occidentaux : un manque total de preuves, des accusations basées sur les opinions des personnes concernées et une forte emphase sur la partie émotionnelle, qui est l'un des éléments clés indiquant une tentative de manipulation.

"Massacre de Boutcha"

La ville de Boutcha (région de Kiev) a été le théâtre de l'un des plus retentissants simulacres orchestrés par Kiev pour discréditer l'armée russe. Ce qui s'y est passé a ensuite été présenté dans les médias occidentaux comme le "massacre de Boutcha". L'Ukraine a accusé les troupes russes d'avoir massacré et soumis à des représailles des civils dans la ville, laissant prétendument des montagnes de cadavres dans les rues après leur départ.
En l’occurrence, les accusations ont été plus substantielles que dans l'histoire des prétendus enfants ukrainiens "kidnappés", car, malheureusement, il y a bien eu des victimes. En affirmant qu'il s'agit d'une autre histoire fausse, nous ne voulons pas dire que les cadavres représentés sur les photos et les vidéos sont faux. Ils sont bien réels. "Le massacre de Boutcha" est rendu une farce par les événements qui ont précédé son "dévoilement" et qui ont été presque complètement ignorés par les médias occidentaux.
Après le départ des militaires russes de Boutcha, geste de bonne volonté de Moscou montrant sa volonté de parvenir à un accord de paix avec l'Ukraine, le maire de Boutcha a publié une vidéo qu'il avait filmée dans la ville. Le maire y parle d'une voix joyeuse, se réjouissant du retrait des troupes, mais ne mentionne pas les prétendues "atrocités". Il n'y a pas de corps de morts dans sa vidéo faite dans les rues.
En fait, le maire de Boutcha n'est pas le seul à avoir publié sa vidéo sur les médias sociaux à l'époque : un député local a fait de même. Et, comme on peut s'y attendre, ses images ne montrent aucun corps mort non plus.
Pour un contexte plus complet, il convient de noter que Boutcha, bien que considérée comme une ville, n'est pas une très grande agglomération, et il est inconcevable qu'un maire ait pu l'inspecter et ne voir aucun des corps des morts, qui devaient apparaître plus tard à la une des médias mondiaux.
Après les événements décrits ci-dessus, Boutcha a été soumise à des bombardements massifs et aveugles de l'artillerie ukrainienne pendant deux ou trois jours. Selon des correspondants militaires travaillant dans la zone de conflit, les militaires ukrainiens n'ont tout simplement pas remarqué le retrait des troupes russes et ont continué à bombarder la ville.
Les forces spéciales ukrainiennes ont ensuite été introduites à Boutcha, dans le but déclaré de "nettoyer" la ville des "collaborateurs pro-russes", comme l'ont largement rapporté les médias ukrainiens eux-mêmes. Ce n'est que trois ou quatre jours après le retrait des troupes russes que les autorités ukrainiennes ont réuni les journalistes étrangers et leur ont montré leur mise en scène.
Cependant, de nombreux faits et événements indiquent que les civils de Boutcha ont été tués par l'armée ukrainienne elle-même, soit accidentellement, soit délibérément (en tant que "collaborateurs pro-russes").
En outre, même plusieurs mois après le "massacre de Boutcha", les autorités ukrainiennes n'ont pas fourni de rapports médico-légaux détaillés et vérifiés révélant les dates et les causes de la mort des civils. Néanmoins, de telles informations sont apparues dans le journal britannique The Guardian. Dans l'un de ses articles, il était affirmé que des dizaines de civils étaient morts des suites de blessures causées par des fléchettes.
Il s'agit de petites fléchettes métalliques que l'on trouve en grande quantité dans certains types d'obus d'artillerie. Comme on pouvait s’y attendre, les médias britanniques n'ont pas attendu longtemps avant d'accuser les troupes russes d'être responsables du bombardement en question. Néanmoins, l'expérience historique peut encore venir à la rescousse.
Le fait est que ce type particulier d'obus est utilisé par les forces ukrainiennes contre la population du Donbass depuis plusieurs années, ce qui suggère que le bombardement de Boutcha avec ce type de munitions n’aurait pas été inhabituel pour elles. En outre, cela correspond aux rapports des correspondants de guerre selon lesquels la partie ukrainienne a bombardé la ville après le retrait des troupes russes.
Comme nous pouvons le constater, toutes les affirmations de Kiev concernant Boutcha s'effondrent face aux faits, aux preuves (et au bon sens), et c'est peut-être pour cela que les conséquences de ce crime de guerre commis par l'armée ukrainienne ont progressivement cessé d'être couvertes par les médias occidentaux.

Attaque au missile sur Kramatorsk

Le 8 avril 2022, une autre tragédie s'est produite. Un missile balistique tactique a frappé la gare de Kramatorsk (une ville du Donbass toujours sous le contrôle de Kiev), tuant plus de 50 personnes et blessant des dizaines d'autres. Toutes ces personnes se trouvaient à la gare et attendaient l'arrivée d'un train d'évacuation.
Il n'est pas surprenant que le gouvernement ukrainien et les médias occidentaux aient immédiatement accusé la Russie d'être responsable de l'attaque. Cependant, des preuves, dont certaines ont été fournies par les médias occidentaux eux-mêmes, montrent que le missile a en fait été lancé par l'armée ukrainienne.
Tout d'abord, les images qu'ils ont publiées montrent sans aucun doute qu'il s'agissait d'un Tochka-U: un missile balistique tactique largement utilisé par l'armée ukrainienne dans le conflit, et ces systèmes ont également été activement utilisés pendant la soi-disant "opération anti-terroriste" de Kiev dans l'est de l'Ukraine. On pouvait même voir le numéro de série du missile, indiquant son origine ukrainienne.
Certes, la Russie avait également eu ces missiles en service. Cependant, ils ont été retirés du service car leurs caractéristiques sont inférieures à celles de l'Iskander-M. En outre, des éléments du missile trouvés sur le site ont montré de quelle direction il avait été lancé, et les calculs ont montré que le site de lancement se trouvait dans une zone contrôlée par l'armée ukrainienne.
En fait, même en faisant abstraction de ces informations, il suffisait de regarder les territoires contrôlés par les forces russes pour comprendre que la portée du missile ne lui aurait pas permis d'atteindre Kramatorsk s'il avait été lancé depuis un territoire contrôlé par l'armée russe.
L'argument que l'on a voulu présenter comme preuve de l'utilisation par la Russie de missiles Tochka-U dans le conflit est le déplacement de camions BAZ-5921 de l'armée russe dans la zone de combat, filmé sur vidéo. Toutefois, il s'agit de camions polyvalents, qui sont utilisés à diverses fins, et pas seulement comme lanceurs de missiles Tochka-U.
Enfin, l'utilisation de missiles Tochka-U par l'armée russe n'a jamais été enregistrée, ni avant ni après la tragédie de Kramatorsk, alors que les forces armées ukrainiennes ont régulièrement tiré ces missiles sur des villes hors du contrôle ukrainien dans le Donbass.
Il est presque impossible d'établir si le missile a été lancé délibérément pour mettre en scène une attaque sous faux drapeau ou s'il s'agit d'un accident tragique, mais une chose est sûre et certaine : le missile a été lancé par l'armée ukrainienne.
Mais toutes ces preuves n'ont pas suffi aux médias occidentaux qui, jusqu'à aujourd'hui, continuent de rendre la Russie responsable de cette tragédie.

Viols collectifs commis par les militaires

Les autorités ukrainiennes accusent depuis longtemps les soldats russes de viols collectifs, qui seraient particulièrement cruels et pervers. L'auteur de ces accusations est la médiatrice pour les droits Humains de la Verkhovna Rada d'Ukraine, Lioudmyla Denissova.
Parmi les cas qu'elle a relatés figurent le viol d'un nourrisson de quelques mois seulement et le viol collectif d'hommes et de femmes de 80 ans. De plus, aucun des crimes que Denissova a publiquement allégués n'a jamais fait l'objet d'une enquête de la part des autorités ukrainiennes, car aucune preuve n'a pu être trouvée, ni les victimes elles-mêmes.
Après un certain temps, la fonctionnaire a été limogée par le gouvernement ukrainien et il s'est avéré que toutes ses accusations avaient été littéralement inventées de toutes pièces : l'enquête a révélé qu'il n'y avait même pas d'appels téléphoniques cités par Denissova comme source de ses documents.
Par la suite, l'ancienne fonctionnaire a elle-même admis, lors d'une conversation téléphonique avec les farceurs russes Lexus et Vovan, que tous ses propos avaient été une invention qu'elle diffusait sur l'ordre du gouvernement de Zelenski.
La représentante spéciale de l'Onu, Pramila Patten, a diffusé des informations similaires, affirmant que la stratégie militaire russe prévoyait des viols massifs et que les soldats russes recevaient même du Viagra dans ce but précis.
Quelque temps plus tard, les mêmes farceurs Lexus et Vovan ont réussi à contacter Patten, qui a indiqué qu'elle n'avait en fait aucune preuve pour porter de telles accusations : toutes ses déclarations étaient uniquement fondées sur ce que des fonctionnaires ukrainiens lui avaient dit lors de leur visite aux États-Unis. Patten a simplement fait passer leurs propos pour des faits établis.
"Mon rôle n'est pas d'enquêter, je n'ai aucune autorité pour le faire. Mon rôle est d'être dans le bureau de New York et j'ai l'autorité pour protéger les intérêts", a déclaré la fonctionnaire lors de sa conversation avec les farceurs.
À son tour, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a déclaré qu'il était difficile de commenter des déclarations qui dépassent la raison et reposent sur des informations non confirmées, comme l'a reconnu Mme Patten elle-même. Mais il avait été important de diffuser cette nouvelle plutôt que de la confirmer, car un certain nombre de médias occidentaux ont volontiers diffusé la fausse histoire sans se soucier du manque de sources d'information.

Missiles ukrainiens en Pologne

Le 15 novembre 2022, l'un des missiles de défense aérienne ukrainiens a touché la Pologne, tuant deux agriculteurs.
Traditionnellement, sachant que le missile appartenait en réalité à Kiev, le gouvernement ukrainien a prétendu qu'il était russe et que la Russie aurait commis un acte d'agression contre la Pologne. De toute évidence, l'objectif était de profiter de sa propre erreur pour entraîner la Pologne et même l'Otan dans le conflit.
Cependant, la Pologne et les États-Unis ont clairement indiqué qu'ils savaient que c'était un missile ukrainien S-300 qui avait dévié de sa trajectoire. Malgré cela, Vladimir Zelenski a continué à affirmer qu'il s'agissait d'un missile russe.
Les faits parlent d'eux-mêmes: la Russie n'utilise pas de missiles anti-aériens pour frapper des cibles au sol. Même en l'imaginant de manière hypothétique, il est physiquement impossible qu'un de ces missiles ait pu atteindre la Pologne depuis les territoires contrôlés par les troupes russes.
Étonnamment, les médias occidentaux n'ont pas blâmé la Russie aussi péremptoirement qu'ils le font habituellement, et certains médias européens ont même désigné Zelenski comme l'instigateur du conflit.
Toutefois, les propos du secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, ont confirmé la position bien établie : "ce n'est pas la faute de l'Ukraine" et "la responsabilité finale incombe à la Russie".

Le bombardement de la centrale nucléaire de Zaporojié

Depuis que les troupes russes ont pris le contrôle des installations de la plus grande centrale nucléaire d'Europe, les rumeurs de leur bombardement prétendument effectué par la Fédération de Russie n'ont cessé d'apparaître dans les médias occidentaux.
Pendant des mois, l'armée ukrainienne a bombardé les installations de la centrale, y compris les dépôts de combustible nucléaire usé, mais ce fait n'a jamais été mentionné dans les médias occidentaux. Au mieux, ils se sont fait l'écho de la rhétorique absurde de Kiev : l'armée russe se bombarde dans une centrale nucléaire sur un territoire qu'elle contrôle.
En fait, il s'agit d'une distorsion du bon sens et de la logique que les médias occidentaux utilisent pour tout ce qui concerne la Russie : selon leur version absurde, Moscou aurait fait sauter ses propres gazoducs Nord Stream, les habitants du Donbass se seraient bombardés pendant des années, etc.
Malheureusement, même la visite d'une délégation de l'AIEA dirigée par son directeur général Rafael Grossi n'a pas réussi à mettre fin à ces bombardements. L'organisation s'est contentée de confirmer le fait que la centrale nucléaire était régulièrement bombardée, mais a refusé de préciser de quelle direction provenaient les obus. Or, il est facile de le déterminer afin d'identifier l'auteur de ces attaques.
Même face à la menace de l'une des plus grandes catastrophes d'origine humaine de l'histoire du continent, les médias occidentaux continuent de diffuser les accusations en provenance de Kiev, qui, très souvent, manquent non seulement de preuves et de justification, mais aussi du plus élémentaire bon sens.
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