Une indépendance acquise "dans la joie et dans la paix": le Burundi célèbre sa fête nationale

CC0 / Tequendamia / GitegaLa capitale burundaise Gitega
La capitale burundaise Gitega - Sputnik Afrique, 1920, 01.07.2023
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Le Burundi, qui célèbre aujourd’hui sa fête nationale, reste l’un des rares pays africains qui ont pu accéder à l’indépendance de façon pacifique, relate auprès de Sputnik l’historien burundais Melchior Mukuri. Il met en avant les liens avec la Russie, "très anciens", établis la même année que l’indépendance.
Le Burundi fête le 61e anniversaire de son indépendance ce 1er juillet. Celle-ci a été acquise d’une manière bien différente des autres pays africains, souligne auprès de Sputnik Melchior Mukuri, professeur à l’université du Burundi.
"Certains pays africains ont acquis leurs indépendances après avoir mené des guerres sanglantes, mais le Burundi y a accédé dans la joie et dans la paix", relate l’historien, directeur du Centre de recherches et d'études sur le développement des sociétés en reconstruction (CREDSR).

Domination étrangère

"Le Burundi venait de passer presque un demi-siècle sous domination étrangère", rappelle-t-il. À partir de 1903, le territoire burundais vécut sous la domination allemande d'abord, ensuite belge. En 1923, le territoire actuel du Burundi a été mis sous tutelle belge.
L’historien évoque les "contraintes coloniales" éprouvées par les habitants, comme "les corvées, les travaux forcés et autres travaux de mobilisation qui empêchaient la population burundaise de voguer à ses activités". L'administration coloniale avait initié des travaux obligatoires, pas toujours payés, par exemple "le traçage des routes, les travaux des concessions, des infrastructures publiques".
Pendant cette période, afin d’éviter ce type d’obligations, plusieurs habitants étaient forcés de se cacher où de s'exiler dans les territoires de l'Afrique orientale, dirigés par la Grande-Bretagne, poursuit l’historien.
Malgré le passé, actuellement, la Belgique reste un "partenaire privilégié" du pays africain, contribuant au développement des domaines agricoles, de la santé, de l’enseignement, selon Melchior Mukuri.

Partenaires depuis l’indépendance

Les relations diplomatiques avec l’URSS, puis avec la Russie, ont été établies en 1962, la même année que l’indépendance.
"La coopération entre le Burundi et la Russie est très ancienne", résume l’historien.
Le secteur de l’enseignement est le plus dynamique, avec des Burundais formés en Russie "au niveau des premier, deuxième ou troisième cycles en science, en médecine".
La visite récente du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov s’inscrit également dans le cadre de la coopération entre les deux pays, poursuit l’expert. En s’entretenant avec le ministre russe, les autorités burundaises ont réaffirmé leur l'intérêt pour l'utilisation des technologies russes afin de créer une industrie nucléaire.
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