Moscou tourne en dérision les déclarations de l'Onu sur le nouveau tir de missile nord-coréen

© AP Photo / Ahn Young-joonUne image du lancement de missiles par la Corée du Nord diffusée par la télé à Séoul, en Corée du Sud, le mercredi 12 juillet 2023.
Une image du lancement de missiles par la Corée du Nord diffusée par la télé à Séoul, en Corée du Sud, le mercredi 12 juillet 2023.   - Sputnik Afrique, 1920, 14.07.2023
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La diplomatie russe ironise sur les assertions de l'Onu concernant le missile balistique tiré par Pyongyang et qui serait tombé dans la zone économique exclusive russe. Sa porte-parole s'attend ainsi désormais à une explication sur les pilonnages de la centrale nucléaire de Zaporojié. Ceux-ci sont imputés par Moscou à Kiev et vice-versa.
La diplomatie russe a commenté les déclarations des Nations unies concernant le récent essai de missile de la Corée du Nord. Selon l'Onu, le missile balistique intercontinental Hwasongpo-18 tiré le 12 juillet est tombé dans la zone économique exclusive russe. Pyongyang n'a pas commenté cette information.
"Pour l'instant, il n'y a pas de données confirmant la chute [du missile] dans notre zone économique exclusive", a écrit sur Telegram la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères.
Maria Zakharova a également ironisé sur les compétences de l'Onu.

"On est rassuré par la capacité de l'Onu à définir la direction de vol des missiles. Vu une telle précision et une telle promptitude, nous espérons que le secrétariat nous donnera bientôt la réponse tant attendue à la question de savoir qui pilonne la centrale nucléaire de Zaporojié."

La centrale est en effet régulièrement la cible de tirs. La Russie et l'Ukraine s'accusent mutuellement de ces pilonnages.

Le tir

Pyongyang a procédé mercredi à son deuxième essai du missile balistique Hwasongpo-18, d'une portée d'environ 1.000 kilomètres. Le lancement a été supervisé par Kim Jong-un.
Selon le sous-secrétaire général des Nations unies pour le Moyen-Orient, l’Asie et le Pacifique Khaled Khiari, le missile à combustible solide a parcouru plus de 1.000 kilomètres en 74 secondes avant de tomber en mer dans la zone économique exclusive de la Fédération de Russie. Il s’agit potentiellement de la durée de vol la plus longue pour un missile nord-coréen, a-t-il précisé. En 2022 et 2023, Pyongyang a effectué plus de 90 lancements de missiles balistiques, dont 13 de portée intercontinentale, a encore ajouté le responsable dont les propos sont cités sur le site Web de l'Onu.

Pyongyang se sent menacé

La Corée du Nord se sent actuellement visée par une activité militaire accrue de la part des États-Unis. Washington déploie des moyens nucléaires sur la péninsule coréenne, a ainsi pointé le délégué nord-coréen lors de la récente réunion du Conseil de sécurité de l'Onu convoquée à la demande des États-Unis et de leurs alliés.
Le délégué a accusé les États-Unis d’avoir déployé un sous-marin nucléaire équipé d’armes stratégiques en Corée du Sud pour la première fois depuis 40 ans, et de mener des actes d’espionnage aérien extrêmement provocateurs en s’infiltrant dans le territoire souverain de la Corée du Nord.
La représentante russe a de son côté dénoncé l’action des États-Unis, de la République de Corée et du Japon, qui, dans le cadre de leur "stratégie de dissuasion élargie", continuent de renforcer les manœuvres régionales et leur coopération dans le domaine militaire. "Le renforcement des activités militaires sous la houlette active de Washington et suivi aveuglément par Tokyo et Séoul nous empêche de reprendre les négociations", a-t-elle estimé.
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