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Sommet Russie-Afrique 2023
Le deuxième sommet Russie-Afrique se tient du 27 au 28 juillet 2023 à Saint-Pétersbourg. Contrairement à sa première édition, son programme est consacré à un éventail de sujets plus large, incluant la coopération humanitaire et économique.

"Il faut que l'Afrique arrive à s'unir": Ibrahim Traoré sur la fédération Burkina-Mali

© Sputnikle Président de la Transition burkinabé Ibrahim Traoré
le Président de la Transition burkinabé Ibrahim Traoré - Sputnik Afrique, 1920, 31.07.2023
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"Il faut que l’Afrique arrive à s’unir, plus on est uni, plus on est efficace", affirme à Sputnik le Président burkinabé pour étayer l’idée d’une fédération avec le Mali. Cette initiative n’a pas été appréciée par la CEDEAO qui sanctionne le Burkina, et dont le traitement des problèmes burkinabé est, selon le capitaine, "à géométrie variable".
"Le processus est en cours", a signalé à Sputnik Afrique le Président de la Transition du Burkina Faso Ibrahim Traoré à propos de l’idée d’une fédération avec le Mali lancée en février dernier.

"On va se battre, mais il faut que l'Afrique arrive à s'unir. Plus on est uni, plus on est efficace", a déclaré le chef d’État, soulignant que l’idée de la fédération n’était pas bien appréciée par "certains de la CEDEAO".

Des accords de défense déjà "scellés" avec Bamako

Le capitaine Traoré a confié que son pays et le Mali, deux pays en transition, sont en train d’évaluer beaucoup d’éléments, surtout dans le domaine économique. Des accords ont déjà été "scellés" en matière de défense, et les Maliens viennent au Burkina, "c'est vraiment c'est la même armée".
"On fait tout ensemble, on s'entraîne ensemble, on combat ensemble", poursuit Ibrahim Traoré.
Il a ajouté que les deux pays étaient en train de réfléchir aux questions économiques et à la façon de renforcer les échanges commerciaux qui sont déjà importants.

Un "deux poids deux mesures de la CEDEAO"

Selon le capitaine Traoré, d’autres États pourraient se joindre à la fédération s’ils étaient intéressés, notamment la Guinée. Ces trois pays, le Burkina, le Mali et la Guinée, avaient adopté une déclaration commune en février dernier contre les sanctions systémiques de la CEDEAO et de l’Union africaine.
"Est-ce que la CEDEAO a une fois levé le pouce pour envoyer une cartouche à nos soldats pour qu'ils combattent? Ont-ils envoyé des troupes pour combattre le terrorisme? Rien. Et si c'est sanctionner, oui, ils sanctionnent. […] Deux poids deux mesures qui est révoltant en fait."
Jugeant cette position "honteuse", Ibrahim Traoré ne doute pas tout de même que le Burkina Faso continue "d’avancer en toute dignité et en toute responsabilité".

L’initiative d’une fédération Mali-Burkina

L’idée de créer une "fédération souple" a été annoncée début février par le Premier ministre burkinabé Apollinaire Kyélem de Tambela, en visite au Mali. Les deux pays sont gangrénés depuis des années par les groupes terroristes.
L’organisation africaine régionale CEDEAO s’est prononcée contre le projet de fédération entre le Mali et le Burkina Faso.
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