Il faut "que le monde voie l'Afrique telle qu'elle est en réalité", clame un chroniqueur béninois

© Photo Pixabay / Engin_AkyurtUn ordinateur portable et un carnet de notes
Un ordinateur portable et un carnet de notes - Sputnik Afrique, 1920, 08.09.2023
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Suite aux efforts des médias occidentaux, "nous pensons en Afrique que c'est nous qui avons tous les problèmes du monde", a regretté auprès de Sputnik Afrique le chroniqueur béninois Modeste Dossou. À l'occasion de la Journée internationale de la solidarité des journalistes, il a appelé ses confrères à s'unir pour améliorer l'image du continent.
"Pour que le monde voie l'Afrique telle qu'elle est en réalité, il faut plusieurs aspects. Néanmoins, il y a un aspect incontournable, c'est l'aspect média".
C'est ce qu'a indiqué à Sputnik Afrique le chroniqueur béninois Modeste Dossou, à l'occasion de la Journée internationale de la solidarité des journalistes célébrée le 8 septembre.
Selon lui, il faut que les pays africains commencent à développer leurs propres médias "et rendre les médias de leur continent plus forts et plus influents". Cela fera leur bonne réputation et "donnera de l'influence à ces médias pour qu'ils puissent être lus, écoutés et vus de part et d'autre du monde entier".

Changer l'image donnée par l'Occident

Sans cela, les médias africains "ne seront pas suffisamment influents pour empêcher les informations ou la désinformation venues d'ailleurs" sur ce qui se passe sur leur continent, souligne le chroniqueur. Ils ne sauront pas, sans cela, apporter de changements notables à l'image que les médias occidentaux donnent de l'Afrique.
Car "l'Afrique n'a connu à un moment donné que l'influence de l'Occident, et cela s'est répercuté sur les médias [africains] aussi, qui n'ont d'autres angles de traitement que sur la base d'angles traités par des médias occidentaux".
Il est vrai que l'Afrique a des problèmes de développement, de pauvreté et des conflits, mais tous les autres continents en connaissent aussi, souligne-t-il.
"Mais les médias européens, par exemple, ont tellement vendu l'Europe, la bonne Europe, l'Europe paisible avec de la richesse partagée et tout, que nous pensons en Afrique, que c'est nous qui avons tous les problèmes du monde."

Une solidarité journalistique requise

Une solidarité entre les médias africains serait la solution, estime Modeste Dossou.
Il faut "travailler ensemble pour améliorer l'image du continent. Et il faut aussi que les politiques s'y mettent".
C'est-à-dire qu'outre des reportages liés à l'activité des politiques, il faut avoir des éléments de culture, de géographie, de tourisme.
"Il y a beaucoup de médias en Afrique, mais il n'y en a pas beaucoup qui soient suffisamment influents pour que le monde entier puisse suivre et voir une autre image de l'Afrique."
La "solidarité entre médias est requise pour développer une image plus positive, une image réelle du continent africain, autre que ce que le monde a sur l'Afrique avec les guerres, la famine, les maladies et autres", a conclu le chroniqueur.
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