"C'est une guerre américaine qui utilise l'Ukraine avec une marionnette comme Zelensky"

Alimentée par Washington qui utilise Zelensky "clairement contre la Russie", la russophobie occidentale ressemble beaucoup à la politique anticommuniste de la dictature du général Pinochet, a déclaré à Sputnik la fille du leader communiste chilien Luis Corvalán, à l’occasion du 50e anniversaire du coup d'État au Chili.

La campagne antirusse déclenchée aujourd’hui à l’échelle mondiale, est une "folie" qui rappelle beaucoup "l'offensive anticommuniste de Pinochet" qui "n’a jamais disparu".

C’est ce qu’a déclaré à Sputnik Viviana Corvalán, fille du légendaire leader communiste chilien Luis Corvalán, interviewée à l'occasion du 50e anniversaire du coup d'État militaire au Chili le 11 septembre 1973 ayant renversé le Président socialiste Salvador Allende.

"Aujourd'hui encore [...] je ressens et perçois l'anticommunisme. C'est la même chose avec la russophobie", a-t-elle déclaré.

Les USA utilisent Zelensky comme une marionnette

Dans ce contexte, elle a regretté la position prise par le Président chilien, Gabriel Boric, qui, au début de sa présidence, se plaçait dans les pas de Salvador Allende. Maintenant face au conflit ukrainien, il s’est clairement positionné en faveur de Kiev, regrette Viviana Corvalán, disant "avoir honte du gouvernement actuel du Chili", auquel le Parti communiste fait partie.

"J'ai honte qu'ils ne comprennent pas de quoi parle cette guerre, qu'ils ne puissent pas voir que c'est une guerre américaine, qui utilise l'Ukraine avec une marionnette comme Zelensky, clairement contre la Russie. Je ne comprends pas comment ils ne le comprennent pas", a martelé la fille de Luis Corvalán.

Elle dénonce dans le même temps le fait que "l'information est clairement déformée" dans les médias au Chili.

L’enfer de la politique anticommuniste de Pinochet

Le commandant en chef de l’armée chilienne le général Augusto Pinochet est arrivé au pouvoir au Chili suit au coup d'État militaire du 11 septembre 1973.

Depuis, la famille de Luis Corvalán, alors secrétaire général du Parti communiste chilien, avait "traversé un véritable enfer", comme beaucoup d'autres victimes de la dictature, selon sa fille Viviana Corvalán. Son père, placé dans plusieurs camps de concentration, avait subi des tortures, tout comme son fils, décédé en exil à l'âge de 28 ans des suites des blessures subies. Viviana, âgée de 18 ans, à qui il lui était interdit d'étudier ou d'entrer dans une université, a été détenue dans la rue. En 1976, elle avait pu se réfugier en Union soviétique.

En se souvenant de sa période de vie passée en Union soviétique, Viviana Corvalán a avoué sentir la tranquillité qui contrastait "énormément" avec l’ambiance au Chili. Selon elle, c’est l’endroit où elle a été "la plus heureuse".