Le coup d’État au Niger "est plié", selon un député béninois

© AFP 2023 -Des partisans du Conseil national de la sauvegarde de la patrie (CNSP) du Niger brandissent un drapeau nigérian, le 10 septembre 2023
Des partisans du Conseil national de la sauvegarde de la patrie (CNSP) du Niger brandissent un drapeau nigérian, le 10 septembre 2023 - Sputnik Afrique, 1920, 21.09.2023
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On ne peut plus faire marche arrière après le coup d'État au Niger et restaurer les autorités déchues, tel est l’avis du député béninois Issa Salifou, cité par les médias locaux. Opposé au dirigeant béninois qui soutient les sanctions contre Niamey, il refuse l’idée que le peuple béninois puisse approuver une intervention militaire au Niger.
Le changement de pouvoir au Niger est une affaire réglée, a déclaré le député béninois Issa Salifou, cité par les médias locaux.
"Le coup d’État est plié", a-t-il martelé, ajoutant que la volonté de rétablir le Président Bazoum au pouvoir était illusoire.
Il s’est également inscrit en faux contre les informations selon lesquelles le Bénin s’apprêterait à devenir une base arrière d’une éventuelle opération militaire contre le Niger.
"Aucun Béninois ne veut faire la guerre contre le Niger", a-t-il affirmé, prévenant que "les populations de Kandi Karimama et Malanville [villes au nord et au nord-ouest du Bénin, ndlr] ne laisseraient passer aucun militaire de la CEDEAO " (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest).

"Un club de chefs d’État"

Occupant en même temps le poste de vice-président de la Commission "Paix et sécurité" au sein de la CEDEAO, Issa Salifou avait émis des griefs contre les dirigeants des pays membres de l’organisation.
Dans une interview accordée à Reporter Bénin Monde, il a accusé ces derniers de ne pas avoir associé cette commission au règlement de la crise nigérienne.
Insistant sur le refus d’intervenir militairement au Niger, le député a estimé que la CEDEAO était "un club de chefs d’État et non pas la CEDEAO du peuple".

Embargo béninois contre Niamey

Membre de la CEDEAO, le Bénin s’est aligné sur les sanctions imposées contre les nouvelles autorités nigériennes par l’Occident et cette organisation.
Par conséquent, toutes les activités au port béninois de Cotonou concernant le Niger ont été suspendues, de même que le transport de marchandises via le corridor. Du coup, de nombreux camions chargés dans ce port et se dirigeant vers Niamey se sont retrouvés bloqués à la frontière côté béninois. Parmi les marchandises désormais immobiles figure une importante cargaison de médicaments qui suscite une pénurie de produits pharmaceutiques au Niger, selon les autorités sanitaires du pays.
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