Après une ovation d’un ex-nazi au parlement, les dirigeants du Canada "jouent les idiots"

Le Premier ministre canadien s’est exempté de toute responsabilité suite à l’indignation causée par l’ovation d’un ex-vétéran nazi au parlement du pays. Un haut responsable russe estime au micro de Sputnik que les autorités du pays ont un comportement idiot. Les arguments de Justin Trudeau sont immatures et non crédibles pour des experts latinos.

Les autorités canadiennes "se sont ridiculisées" en essayant de se dissocier de l'histoire de l’ex-SS ukrainien Yaroslav Hunka, qui avait reçu une ovation au parlement du pays le 22 septembre, a déclaré à Sputnik Vladimir Rogov, membre de la Chambre civique de la Russie.

"Maintenant, les autorités canadiennes, y compris le Premier ministre Justin Trudeau, ont fait marche arrière, ont fait une grimace de surprise et jouent les idiots: ‘nous ne savions rien et nous n’y sommes pour rien’. Bien que nous comprenions parfaitement que si l'occasion s'était présentée, Justin Trudeau et le Président ukrainien Volodymyr Zelensky auraient fait le salut nazi en réponse à ce scélérat nazi", a-t-il indiqué.

Une excuse immature, à peine incroyable et pas du tout crédible

Justin Trudeau a une fois de plus choqué l’opinion internationale en se déchargeant de la responsabilité de cette invitation étonnante au parlement.

Une position qui a très vite été bottée en touche par plusieurs personnalités de l’Amérique latine. En l’occurrence Antonio Attolini Murra, député mexicain et ancien conseiller du parti au pouvoir Morena au Sénat mexicain, qui a souligné à Sputnik que l’excuse du dirigeant canadien est "puérile et complètement négligente".

"Je peux croire qu’il n’est pas la personne responsable de l’ordre du jour de la Chambre des communes, car ce sont des pouvoirs distincts [...]. Mais il n’est pas possible qu’un pays qui se targue d’être une démocratie sérieuse puisse permettre que tant de gens ignorent le fait qu’un collaborateur nazi est posé dans le cadre d’un itinéraire pour recevoir une ovation debout. C’est complètement invraisemblable, c’est la décadence de l’Occident", a-t-il dit.

De plus, l’argument du Premier ministre n’est pas crédible, puisqu’en politique, il n’y a pas de coïncidences, mais des intérêts, pense de son côté l’enseignant Alejandro Martínez Serrano, professeur de relations internationales à l'UNAM et à l'Université La Salle.

Moins qualifiés et intelligents

Pour sa part, le professeur Alejandro Salgó Valencia, universitaire à l’UNAM et professeur de relations internationales dézingue l’argument, selon lequel le Premier ministre canadien ignorait l’identité de l’invité du jour au parlement. Selon lui, c’est un signe que le chef du gouvernement est l’une des personnes "les moins qualifiées" et "les moins intelligentes " pour gouverner une nation.

"Oui, M.Trudeau est sans doute responsable de ne pas avoir une équipe suffisamment compétente pour le protéger de ce genre de choses", a-t-il ajouté.

Hourra à un nazi

Le 22 septembre, le Premier ministre canadien avec le Président ukrainien et d’autres officiels ont ovationné l’ex-SS ukrainien Yaroslav Hunka, 98 ans, qui a été présenté au public comme un vétéran de la lutte contre les Russes.

Pourtant, il s'agit d’un ancien combattant nazi ukrainien qui s’est battu aux côtés des Allemands au sein d’une unité nazie, la tristement célèbre 14e division SS "Galicie", pendant la Seconde Guerre mondiale. Celle-ci avait commis divers massacres contre des Juifs, des Polonais, des Tchèques, des Slovaques et des partisans soviétiques.

La responsabilité de l'invitation du nationaliste ukrainien au parlement a été revendiquée par le président de la Chambre des communes, Anthony Rota, qui a déclaré que "des informations supplémentaires qui lui ont fait regretter la décision" ont été portées à sa connaissance "plus tard".