À Niamey, de nombreux Nigériens manifestent devant la base militaire française - photos

Un mois après le début d'une manifestation permanente en face de la base militaire française et une semaine après l'annonce du départ de l'ambassadeur de France, des militants se sont rassemblés dimanche à Niamey. Ils exigent le départ immédiat des 1.500 soldats français.

Dimanche 1er octobre, les organisations de la société civile nigérienne soutenant les nouvelles autorités militaires ont organisé une marche "suivie de sit-in" pour marquer le mois de manifestation devant la base militaire française à Niamey et célébrer le départ de l’ambassadeur de France.

La #CDTN #FPS
Marche du 1er Octobre 23 pour marquer un mois de sit-in permanent devant l’escadrille et célébrer le départ de l’Ambassadeur ITTE .
Le ministre BAKARI SANGARE Yaou prononcera également l’allocution du Niger au monde entier !
Place Toumo à partir de 15 heures pic.twitter.com/D5sCw6xYy2

— Ali-Best 👑 (@AliyouIssoufou) September 29, 2023

Des milliers de personnes ont marché sur une distance de trois kilomètres avant de se rassembler près de la base, sur le rond-point Escadrille rebaptisé "Place de la résistance". Cette importante manifestation a été soutenue et promue par les principaux syndicats des travailleurs.

🇳🇪🇫🇷 Thousands celebrate departure of French ambassador from Niger

Thousands of Nigerians gathered near France’s military base in Niamey to celebrate the departure of Paris’ ambassador earlier this week, about a month after the military junta ordered him to leave. But… pic.twitter.com/muB5yv8llQ

— dana (@dana916) October 2, 2023

"Ce n'est que le début"

"Cette victoire n'est pas, si l'on veut, une victoire totale de cette révolution, ce n'est que le début. Nous appelons toute la population nigérienne à se mobiliser jusqu'à ce que le dernier soldat français quitte le Niger", ont déclaré les manifestants cités sur les réseaux sociaux.

Le ministre nigérien des Affaires étrangères Yaou Bakary Sangaré a pris la parole au cours de la manifestation. Il a exposé le contenu du discours qu'il voulait prononcer lors de la 78e Assemblée générale des Nations unies, mais qu'il a été empêché de prononcer. Il a notamment accusé la France d'être derrière ces manipulations, relate l'agence Anadolu.

Les relations au plus bas

À la suite de la prise du pouvoir par les militaires juillet dernier, les tensions persistent entre les autorités françaises et celles de son ancienne colonie. Les militaires au pouvoir demandent le retrait des troupes françaises du pays. Elles prévoient aussi de dicter les futures relations avec la France, a affirmé samedi le général Abdourahamane Tiani dans deux interviews données en langues locales, l'une en djerma, l'autre en haoussa, à la télévision nationale, Tele Sahel.

Et ce, une semaine après l'annonce par le Président Macron du départ immédiat de l'ambassadeur de France à Niamey et de celui des quelque 1.500 militaires français déployés au Niger, "d'ici la fin de l'année".

Des milliers de Nigériens manifestent chaque jour, depuis le 2 septembre, en face de la base française de Niamey pour exiger un prompt départ du contingent.