PIB de l’Afrique subsaharienne: le FMI "fait preuve d'un optimisme prudent"

© Sputnik . Natalia SeliverstovaLe Fonds monétaire international
Le Fonds monétaire international - Sputnik Afrique, 1920, 13.10.2023
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L'Afrique subsaharienne verra une croissance de plus de 3% de son PIB cette année, selon le directeur du département Afrique du Fonds monétaire international (FMI). Même si selon lui, il faut rester vigilant et faire face à des challenges, tels que la dette et l'inflation.
La croissance combinée du PIB de la région de l'Afrique subsaharienne, qui comprend 45 États, sera de 3,3% cette année. Cela représente une baisse de 4%, signalée en 2022, mais la croissance sera revue à la hausse de 4% en 2024, a annoncé Abebe Aemro Selassie, directeur du département Afrique du Fonds monétaire international (FMI), à Marrakech, au Maroc.
"Le FMI fait preuve d'un optimisme prudent quant aux perspectives de croissance économique de l'Afrique subsaharienne", a-t-il déclaré présentant un rapport du FMI sur les perspectives des économies des États de la région à la session d'automne des organes directeurs du FMI et de la Banque mondiale (BM).
Selon le haut fonctionnaire du FMI, la région continue de se remettre de la pandémie du Covid-19 et de nombreux gouvernements africains s'attaquent avec succès aux déséquilibres macroéconomiques. Dans le même temps, l'économie mondiale dans son ensemble reste très incertaine, ce qui pourrait avoir un impact négatif sur l'Afrique.

Des défis à venir

M.Selassie a cité l'inflation élevée et la dette publique parmi les plus grands défis auxquels les pays africains sont actuellement confrontés.
"La dette de nombreux pays africains s'est stabilisée, mais son service devient de plus en plus coûteux [...]. L'inflation reste élevée car la demande dans l'économie mondiale s'affaiblit et le crédit devient plus cher", a-t-il observé.
Pour lui, tout cela fait de l'Afrique l'une des régions du monde confrontées à des défis de développement extrêmement complexes. Comme exemple, M.Selassie pointe du doigt la croissance démographique en cours qui nécessite des investissements importants, notamment dans les programmes sociaux, si l'Afrique veut être à la hauteur de ses espoirs de devenir un leader de la croissance mondiale dans les décennies à venir.

Les BRICS, une excellente initiative

Le directeur du département Afrique du FMI a fait l'éloge du groupement BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), qui comptera six nouveaux membres à partir du 1er janvier 2024 avec l'adhésion de l'Arabie saoudite, de l'Argentine, de l'Égypte, des Émirats arabes unis, de l'Iran et de l'Éthiopie.
"Les BRICS sont une excellente initiative. Il est très important que les pays créent des groupes qui servent leurs intérêts", a-t-il souligné.

Les pays africains où le PIB augmente le plus vite

Le rapport du FMI indique que la République démocratique du Congo (RDC) sera en tête de la région en termes de croissance du PIB cette année avec 6,7% et 4,7% en 2024.
Vient ensuite la Côte d'Ivoire avec 6,2% cette année et 6,6% en 2024, et enfin le Rwanda avec 6,2% et 7% en 2024.
Les taux de croissance des trois plus grandes économies de la région seront de 2,9% cette année au Nigeria et de 3,1% en 2024, de 0,9% et 1,8% en Afrique du Sud, de 1,3% en Angola et de 3,3% en 2024, d’après le rapport.
Dans le même temps, la Guinée équatoriale enregistrera la plus forte baisse du PIB avec -6,2% en 2023 et encore -5,5% en 2024, selon les conclusions du FMI.
Les conseils des gouverneurs du Groupe de la Banque mondiale (GBM) et du Fonds monétaire international (FMI) se réunissent normalement une fois par an pour discuter des travaux de leurs institutions respectives. Les assemblées annuelles ont généralement lieu en septembre ou en octobre.
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