Frappe sur l’hôpital: "le retour dans le Moyen Âge", selon un ministre palestinien

© AP Photo / Abed KhaledLe lieu de l'explosion à l'hôpital al-Ahly à Gaza
Le lieu de l'explosion à l'hôpital al-Ahly à Gaza - Sputnik Afrique, 1920, 18.10.2023
S'abonner
"Des corps déchirés de femmes et d’enfants nous parlent du retour de l’humanité à l’époque barbare de l’Inquisition", a déclaré à Sputnik le ministre palestinien des Affaires religieuses. Il estime que l’attaque contre l’hôpital de Gaza est "un meurtre abject". Cependant, Israël pense différemment.
L’attaque contre l’hôpital baptiste de Gaza a provoqué une violente diatribe du ministre palestinien des Waqfs et des Affaires religieuses Hatem al-Bakri pour lequel la frappe est le paroxysme des crimes israéliens contre les Palestiniens.
"Cette attaque criminelle et violente qui a fait couler tant de sang du peuple palestinien montre à quel point est criminel le pouvoir d’occupation et à quel point barbare et abominable est son comportement envers des personnes sans défense", a-t-il indiqué à Sputnik.
M.al-Bakri signale qu’Israël a engagé une guerre non dissimulée contre les Palestiniens dans la bande de Gaza et qu’il attaque non seulement des édifices gouvernementaux, mais aussi des immeubles résidentiels.
"Maintenant, c’est un hôpital. C’est une attaque sans précédent et un meurtre abject."
"Des corps déchirés de femmes et d’enfants nous parlent du retour de l’humanité à l’époque barbare de l’Inquisition, l’époque des guerres violentes à laquelle les ténèbres et le mal régnaient sur le monde. Tout cela ressort de la frappe contre l’hôpital", a fustigé le ministre.
Il a appelé le peuple palestinien et la communauté internationale à l’unité dans l’espoir que les pays arabes et autres puissent "mettre un terme à cette guerre qui a détruit l’ensemble de la bande de Gaza".

Tel Aviv pointe le Jihad islamique*

De l’autre côté du conflit, Israël ne se tient pas pour responsable et rejette la faute sur le Jihad islamique*.
Le porte-parole de la diplomatie israélienne Hasan Kaabiya a déclaré, sur les ondes radios de Sputnik, qu’en réalité "le groupe Jihad islamique* a tiré des missiles sur Israël et qu’un d’entre eux a connu une défaillance technique, ce qui a changé la direction de l’engin en tombant dans la cour de l’hôpital".
"Les pilotes israéliens ont des cartes précises des endroits et territoires à bombarder ou pas. Les instructions interdisent de cibler les écoles, les hôpitaux et autres sites du même genre", a-t-il détaillé.
M.Kaabiya a précisé que l’État hébreu respectait les droits internationaux, ne bombardait pas les personnes innocentes, mais les invitait au contraire à se retrancher dans des abris.

Frappe sur l’hôpital Al-Ahly

Le 17 octobre, une frappe a touché l’enceinte de l’hôpital Al-Ahly situé dans le centre-ville de Gaza faisant plusieurs centaines de morts.
Le Hamas a dénoncé un raid israélien, alors que Tsahal a pointé du doigt un tir du Jihad islamique.
Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a décrété un deuil de trois jours dans les Territoires palestiniens et a annulé sa rencontre prévue mercredi avec le Président américain Joe Biden, le roi de Jordanie Abdallah II et le Président égyptien Abdel Fattah al-Sissi à Amman.
Selon un bilan actualisé présenté par la chaîne Al Arabiya, la frappe a fait près de 800 morts. Les services de santé palestiniens affirment que toutes les victimes sont des civils.
Vladimir Poutine a qualifié cette attaque de tragédie et de catastrophe humanitaire et a exprimé l’espoir que ce soit un signal indiquant qu’il faut mettre fin à ce conflit dans les meilleurs délais.
*Organisation terroriste interdite en Russie
Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала