- Sputnik Afrique, 1920
Donbass. Opération russe
La Russie a lancé le 24 février 2022 une opération militaire spéciale en Ukraine pour protéger les habitants du Donbass subissant le blocage et les attaques de Kiev depuis 2014.

Que sont les projectiles à sous-munitions que Kiev tire sur la ville de Donetsk?

© Sputnik . Sergueï Avérine / Accéder à la base multimédiaConséquences des tirs ukrainiens à Donetsk, en RPD (archives)
Conséquences des tirs ukrainiens à Donetsk, en RPD (archives) - Sputnik Afrique, 1920, 23.10.2023
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Kiev a une nouvelle fois eu recours à des armes à sous-munitions contre la ville de Donetsk. Il s’agit de projectiles qui constituent une menace immédiate pour les civils et qui sont interdits par une centaine de pays.
L’armée de Kiev a utilisé ce 22 octobre six projectiles à sous-munitions de calibre 155 mm dans deux districts de Donetsk, a annoncé la représentation de la république populaire de Donetsk (RPD) auprès du Centre conjoint de contrôle et de coordination des crimes de guerre de l’Ukraine.
Selon l’organisation, les frappes ont eu lieu sur les districts de Kievski et de Kouïbychevsky.

Des armes dangereuses pour les civils

Les projectiles à sous-munitions ont été utilisés pour la première fois pendant la Seconde Guerre mondiale. Cette classe d'armes comprend des roquettes, des bombes, des missiles et des projectiles d'artillerie qui se brisent en l'air et dispersent des munitions plus petites sur une vaste zone.
Plus concrètement, ces armes représentent un risque accru pour les civils, puisqu’elles libèrent des explosifs pouvant se perdre dans la nature ou rester enterrés.
Jusqu’à 40% des sous-munitions n’explosent pas quand elles touchent le sol et deviennent aussi dangereuses que des mines antipersonnel. Elles peuvent exploser à tout moment, dès la moindre manipulation.
Plus de 100 pays ont même interdit leur utilisation.
Selon Handicap International, les civils représentent 97% des victimes recensées.
À titre d'exemple, les statistiques de l'Onu montrent qu'entre 2010 et 2019, 4.315 personnes ont été tuées par des armes à sous-munitions dans 20 pays du monde. La Syrie représente plus de 80% de ce chiffre, et 40% des victimes dans ce pays sont des enfants.

Utilisation dans les conflits

Les États-Unis ont utilisé activement ces projectiles pendant les guerres de Corée et du Viêt Nam. En outre, ils ont été employés lors des conflits militaires au Soudan du Sud, au Haut-Karabakh et en Libye.
De plus, les États-Unis, la France et le Royaume-Uni en ont eu recours en Irak lors de la première guerre du Golfe. Des projectiles similaires ont également été largués sur le Laos et le Cambodge.
En 1999, environ 2.000 bombes ont été larguées sur la Yougoslavie et environ 1.200 sur l'Afghanistan.
En 2014, les forces ukrainiennes ont utilisé des armes à sous-munitions, héritées de l'époque soviétique, dans le Donbass.
Quant aux bombes utilisées par l’armée de Kiev, elles ont été livrées par les États-Unis.

Livraison condamnée par Moscou

Washington avait annoncé livrer des armes à sous-munitions à l’Ukraine début juillet. Une décision qui avait suscité un tollé.
Moscou avait de son côté fermement condamné le recours à de telles armes, y voyant la volonté de Washington de mener la guerre "jusqu’au dernier Ukrainien". La Chine a aussi critiqué les livraisons américaines, parlant d’un "transfert irresponsable" pouvant entraîner des problèmes humanitaires.
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