Crise humanitaire à Gaza: Tebboune s’entretient par téléphone avec le chef de l’Onu

Le Président algérien s’est entretenu par téléphone avec le secrétaire général de l’Onu sur les développements dans la bande de Gaza, rapporte la présidence algérienne. L’entretien a eu lieu au lendemain des déclarations de ce dernier sur "les violations du droit humanitaire international" à Gaza.

La situation au Proche-Orient a été abordée le 25 octobre au cours de l’entretien téléphonique entre le Président algérien et le secrétaire général des Nations unies.

"Le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune a eu ce jour un entretien téléphonique avec le secrétaire général de l’Onu M. Antonio Gueterres lors duquel il a évoqué les développements de la situation sécuritaire et humanitaire à Gaza dans l’État de Palestine", indique un communiqué de la présidence algérienne sans révéler néanmoins les détails de l’entretien.

Scandale à l’Onu

La conversation a eu lieu juste au moment où le scandale provoqué par les déclarations de M.Gueterres la veille battait son plein.

Le 24 octobre, le chef de l’Onu a exprimé sa "profonde" préoccupation face aux "violations du droit international humanitaire" qui avait eu lieu à Gaza.

"Les horribles attaques du Hamas ne peuvent justifier une punition collective contre le peuple palestinien, car même les guerres ont des règles", a-t-il affirmé.

Ces propos ont provoqué l’ire d’Israël dont l’ambassadeur à l’Onu Gilad Erdan a réclamé la démission immédiate d’Antonio Guterres, l’accusant d’être "compréhensif face au terrorisme et aux meurtres" du Hamas.

Le secrétaire général de l’Onu s’est dit "choqué" de la "représentation biaisée" de ses propos sur le Hamas, assurant n’avoir pas justifié ses attaques meurtrières.

"Aucun endroit n'est sûr à Gaza"

En représailles à l'attaque inédite du Hamas perpétrée le 7 octobre, les forces israéliennes mènent d'intenses bombardements sur la bande de Gaza.

La coordinatrice des affaires humanitaires de l'Onu pour les territoires palestiniens Lynn Hastings a prévenu le 26 octobre qu'"aucun endroit n'est sûr à Gaza" en raison des bombardements israéliens sur le territoire menés depuis le 7 octobre.

Elle a affirmé dans un communiqué que les "avertissements anticipés" lancés par l'armée israélienne aux populations pour évacuer des zones qu'elle entend viser "ne font aucune différence".

"Aucun endroit n'est sûr à Gaza."