L’expérience de ce pays africain peut servir de modèle pour régler le conflit israélo-palestinien

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poignée de main - Sputnik Afrique, 1920, 30.10.2023
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Une solution qui a permis de mettre fin à l'apartheid en Afrique du Sud peut servir d’exemple pour régler le conflit israélo-palestinien actuel qui fait des milliers de morts, estime un professeur à l'université de Téhéran. Pour lui, il faudrait plus miser sur l'aspect humain.
Tout comme le régime d’apartheid en Afrique du Sud, le conflit israélo-palestinien pourrait se terminer en cas d’égalisation des droits de tous les groupes de population, a déclaré ce 30 octobre Seyed Hamzeh Safavi Homami, professeur à l'université de Téhéran, en marge du 10e forum Xiangshan à Pékin, lors d'une session consacrée à l'architecture de sécurité au Moyen-Orient.
"La meilleure façon de résoudre le problème est de s'inspirer de l'expérience de l'Afrique du Sud, qui a égalisé les droits de chacun pour mettre fin au régime de l'apartheid [...]. Au fil du temps, les autorités du pays africain ont reconnu le fait que tous les groupes raciaux étaient égaux en droits et cela n’a pas provoqué la scission de l’État", a-t-il indiqué.
Selon lui, les Israéliens ne reconnaîtront jamais les résolutions des Nations unies sur la coexistence de deux États.

Favoriser l'égalité entre êtres humains

L'analyste politique pense qu’il est primordial de ne pas faire de deux poids, deux mesures dans le traitement des êtres humains.
"La stabilité et la paix dépendent de l'égalité de traitement des personnes, quelles que soient leur religion et leur race. L'oppression systématique ne mène nulle part. Si vous voulez résoudre le problème entre la Palestine et Israël, vous devez traiter tout le monde de la même manière. Vous pouvez imposer la paix aux gens pendant des années, mais ce ne sera pas une paix durable", a déclaré l'expert.
Pour lui, le partage de la Palestine en un État juif et un État arabe, approuvé par l’Assemblée générale de l’Onu en 1947, est difficile à réaliser en raison de la situation géographique de la bande de Gaza et de la Cisjordanie.

Conflit israélo-palestinien

Le 7 octobre dernier, la situation s’est brusquement dégradée au Moyen-Orient. Les Brigades Al-Qassam, branche militaire du Hamas, ont tiré plus de 4.000 roquettes sur Israël, alors que des combattants du mouvement ont pénétré sur le territoire de l’État hébreu, prenant des otages et tuant des habitants de colonies juives. Depuis, Israël bombarde la bande de Gaza qu’il a privé d’électricité, de carburant, de médicaments et de produits alimentaires. Tsahal mène des opérations terrestres dans l’enclave, frappe des cibles au Liban et en Syrie. Des affrontements ont aussi lieu en Cisjordanie. Les bombardements réciproques ont déjà fait des milliers de pertes civiles.
Le conflit israélo-palestinien prend racine le 29 novembre 1947, au lendemain de la guerre et de l’Holocauste, lorsque l’Onu a voté un plan de partage de la Palestine, jusque-là sous contrôle britannique. Deux États, un juif et un arabe, devaient voir le jour. Or, le 4 mai 1948, Israël a proclamé son indépendance, et les pays arabes -Égypte, Syrie, Jordanie, Liban et Irak- sont entrés en guerre, celle dite des Six Jours, en 1967 contre Israël, qui a triomphé.
Le 29 novembre 2012, la Palestine a reçu le statut d’État observateur auprès de l’Onu, qui lui permet de recevoir une reconnaissance de facto du statut d’État palestinien par la communauté internationale.

Cas de l'Apartheid

Signifiant "séparation, mise à part", l'apartheid était un régime de discrimination raciale qui a existé en Afrique du Sud (avant 1961, l'Union sud-africaine) de 1948 à 1994. Son idéologie était basée sur la nécessité d'un développement et d'une résidence séparés pour les différents groupes raciaux et ethniques du pays.
En 1993, après deux ans de négociations constitutionnelles (CODESA), le gouvernement, le congrès national africain, le parti national et les principaux partis politiques sud-africains aboutissent à l'élaboration d'une constitution intérimaire. Les premières élections parlementaires non raciales au suffrage universel, une première dans ce pays, se sont tenues le 27 avril 1994 et Nelson Mandela a été élu Président d'Afrique du Sud le 10 mai 1994.
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