Mort mystérieuse d’éléphants en Afrique en 2020: un suspect identifié

© Sputnik . Dmitry Korobeinikov / Accéder à la base multimédiaUne famille d'éléphants
Une famille d'éléphants - Sputnik Afrique, 1920, 08.11.2023
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Une bactérie serait à l’origine de la mort de nombreux éléphants au Zimbabwe et au Botswana au cours de l’année 2020, ressort-il d’une récente étude. L’agent pathogène aurait causé une septicémie qui a tué les animaux.
Les nombreux éléphants retrouvés morts en 2020 au Zimbabwe et au Botswana auraient été tués par un agent pathogène portant le nom de Bisgaard taxon 45. Celui-ci a été trouvé dans les échantillons de six éléphants zimbabwéens sur les 15 nécropsiés par les chercheurs britanniques, explique une étude publiée dans la revue Nature Communications.
Les scientifiques supposent que cette bactérie a provoqué une septicémie, responsable de la mort des pachydermes. Ce germe n’est pas nouveau, mais il n’avait pas été précédemment associé à des cas de septicémie bactérienne. Le fait que le Bisgaard taxon 45 n'a pas été repéré dans tous les corps est probablement dû à la qualité du matériel et à des retards liés à l'obtention de permis.

Le doute plane toujours sur l’origine de la contamination

Les chercheurs n’ont pas pu établir avec certitude la source de l’infection et la voie de transmission. Ils supposent que la bactérie pourrait faire partie de la flore normale des éléphants de la région. Ils n’excluent pas une transmission par inhalation ou ingestion à l’intérieur d’un troupeau car les éléphants sont des animaux très sociables. En effet, le contact par la trompe est fréquent et certains pachydermes placent même leur appendice dans la bouche de leurs congénères.
De plus, les individus qui ont chaud ou qui sont stressés s’aspergent avec du liquide qui se trouve dans la poche pharyngée située derrière la langue. Or, cette cavité pourrait avoir été colonisée par le Bisgaard taxon 45.

D’autres facteurs auraient eu un impact sur la santé des animaux

Les chercheurs pensent que la chaleur, la sécheresse et la densité de population auraient contribué à la propagation de la bactérie en stressant les éléphants.
Les ressources en eau et en nourriture diminuant à mesure que les températures augmentent pendant la saison sèche, cela a obligé les éléphants à parcourir des distances de plus en plus grandes entre les points d'eau et les zones de pâture.

Mort inexpliquée d’éléphants

En 2020, les carcasses de 35 éléphants ont été retrouvés au Zimbabwe et 356 autres au Botswana, pays voisin. Toutes étaient intactes. La plupart d’elles ont été découvertes près de points d’eau. Les pachydermes semblaient morts très soudainement dans certains cas. Leur mystérieux décès a fait la Une des journaux.
Le braconnage n’a, a priori, pas été mis en cause. L’hypothèse d’une infection virulente a surgi dès le début de l’enquête, mais le premier suspect, une cyanobactérie, a vite été écartée. L'anthrax (ou maladie du charbon) a aussi été exclu.
Les auteurs de l’étude actuelle estiment avoir trouvé le responsable de cette tragédie.
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