Biden "n’a pas la capacité mentale": un ex-agent US sur l’article comparant la Russie au Hamas

© AP Photo / Patrick SemanskyJoe Biden, le 5 janvier 2023
Joe Biden, le 5 janvier 2023 - Sputnik Afrique, 1920, 22.11.2023
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Dans une récente tribune, le Président Biden a estimé que la Russie et le Hamas se battent tous deux pour effacer une démocratie voisine de la carte. Un ex-officier du renseignement américain affirme à Sputnik que Joe Biden n'a pas la capacité mentale d'établir de tels parallèles.
L’article signé Joe Biden et comparant l’opération spéciale russe dans le Donbass aux attaques du Hamas contre Israël n’a visiblement pas été rédigé par le Président des États-Unis en personne. Joe Biden "n'a pas les capacités mentales" pour le faire, a déclaré à Sputnik Scott Ritter, ancien officier du renseignement américain et ex-inspecteur de la commission spéciale des Nations unies (UNSCOM) en Irak entre 1991 et 1998.
"Joe Biden n'est même pas capable d'aligner un tel argument […]. Je ne m'en prends pas à lui, je suis simplement honnête. Ceci a été rédigé par son équipe de sécurité nationale […]. Joe Biden, Président des États-Unis, manque de capacités mentales au point que la présidence est gérée par des personnes qui n'ont pas été élues pour faire ce travail [...]. C'est de cela que les gens devraient s'inquiéter", a indiqué M.Ritter.
Il a ainsi commenté la tribune publiée le 18 novembre par le Washington Post. Joe Biden y compare les frappes de roquettes massives et les attaques lancées le 7 octobre contre Israël par la branche militaire du mouvement palestinien Hamas à l'opération menée par Moscou en Ukraine pour défendre les civils russophones du Donbass bombardés depuis 2014 par Kiev.

Qui est le vrai auteur de la tribune?

Selon lui, l’article "a été édité par Jake Sullivan [conseiller à la sécurité nationale-ndlr]. Je crois que [le secrétaire d'État américain] Tony Blinken est venu avec beaucoup de choses et qu’il s’agit d'un effort de collaboration des personnes qui dirigent Joe Biden", a-t-il estimé.
Ces hommes politiques n'ont pas hésité à faire des comparaisons désinvoltes entre l'opération de dénazification de la Russie en Ukraine et l'invasion de l'Europe par Hitler ou les attentats terroristes, ajoute-t-il.
D’ailleurs, les propos attribués à M.Biden n'ont plus le même poids que les commentaires des Présidents précédents des États-Unis, grâce à la prolifération d'alternatives aux grands médias.
"Ainsi, lorsque Joe Biden ou ses collaborateurs publient une tribune de cette nature, elle n'a plus le même cachet, le même impact qu'elle aurait eu il y a dix ans [...]. Aujourd'hui, elle est immédiatement traitée de ridicule et d’absurde", a-t-il dit.

Manque de sincérité sur le cas israélo-palestinien

La semaine dernière, M.Ritter avait écrit pour Consortium News, expliquant que MM.Biden et Blinken n'étaient pas sincères dans leur appel à une solution à deux États pour le conflit israélo-palestinien, étant donné qu'aucun dirigeant israélien depuis des décennies n'a sérieusement cherché à la mettre en œuvre.
"Même si une telle coalition gouvernementale pouvait être formée pour soutenir politiquement l'idée d'une solution à deux États qui ne trouve pas d'écho chez les Israéliens et les Palestiniens, il reste l'obstacle ultime à franchir avant d'envisager une paix durable entre les États israélien et palestinien fondée sur la notion d'égalité: le programme d'armement nucléaire d'Israël", a-t-il précisé.

Suivre l’exemple de l'Afrique du Sud

L'ex-officier du renseignement a confié à Sputnik que le programme nucléaire israélien avait été "entouré d'ambiguïté dès sa naissance, dans les années 1960, lorsqu'ils ont effectivement produit une arme".
Pour M.Ritter, Israël devrait suivre l'exemple de son ancien allié, l'Afrique du Sud au temps de l'apartheid, qui disposait également d'un programme secret d'armement nucléaire.
"L'Afrique du Sud a construit six armes nucléaires dans les années 1970 pour dissuader les mouvements nationalistes noirs qui collaboraient avec l'Union soviétique. Il s'agissait d'une arme de dissuasion, l'arme de dernier recours de l'État blanc de l'apartheid [...]. Mais lorsque Frederik de Klerk est devenu Président, il a compris ce qui était écrit sur le mur. Mandela allait être libéré et l'État d'apartheid blanc allait suivre le chemin du dinosaure. Et ces armes nucléaires ne pouvaient, selon lui, tomber entre les mains des nationalistes noirs".
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